Sous le masque, un grand souBuire

Ces dernières semaines, la structure l'hormoise a rouvert ses portes au grand public, et surtout, aux, scolaires… Non sans euphorie.


C'était le mercredi 19 mai, en début d'après-midi. Alors que dans les centres-villes, les terrasses commençaient à se remplir de leurs clients impatients, à l'Horme, dans les bureaux de l'Espace culturel La Buire, on poursuivait le travail consciencieusement. Ici, malgré la non présence du grand-public, l'activité ne s'était jamais vraiment arrêtée… Et le moral avait toujours été plutôt au beau fixe. « On n'a jamais flanché », soufflait alors Caroline Agher, responsable des affaires culturelles de la ville, dont on devinait facilement le sourire sous le masque.

Forte d'un « climat politique permettant de travailler sereinement » - entendons par là, une augmentation du budget alloué par la municipalité à la culture -, la structure a ainsi accueilli, plus de six mois durant, des résidences de toutes sortes, y compris certaines choses… « Surprenantes », dont la responsable avait alors envie de se faire l'écho.

« Des décors et des costumes »

« Nous nous sommes ouverts à des esthétiques très différentes, poursuivait-elle. A La Buire, l'accueil en résidence n'est pas nécessairement conditionné par le fait de devoir jouer le spectacle entre nos murs par la suite. C'est ce qui fait que nous avons vu passer chez nous des créations de décors ou de costumes, par exemple. L'idée était surtout de faire de ce lieu un lieu de vie, et cela nous a permis de passer une très belle saison, même si nous n'avons pas pu accueillir le public, et que, bien entendu, celui-ci nous a manqué ».

A La Buire, l'accueil en résidence n'est pas nécessairement conditionné par le fait de devoir jouer le spectacle entre nos murs par la suite.

Et puis… Ces six mois inhabituels ont surtout permis à l'équipe de se recentrer sur l'essentiel. Et ici, l'essentiel, c'est définitivement le public scolaire, transformé en véritable fil rouge de cette année pas comme les autres. Pas d'écoliers au théâtre ? Alors, c'est le théâtre, qui doit aller à l'école !

Le théâtre à l'école

« Avec les scolaires, nous fonctionnons toujours sur des projets culturels à l'année. Et malgré la pandémie, cette année, nous avons pu les mener au bout. Cela nous a fait prendre conscience que, de plus en plus, nous souhaitons que La Buire soit un véritable pilier de la commune, même si nous savons que, parmi notre public adulte, certaines personnes viennent de loin, et que nous sommes tout de même impatients de les accueillir à nouveau », détaillait alors la chargée des affaires culturelles, soutenue dans ses propos par Marlyse Griot, chargée des relations publiques et des projets scolaires pour la structure.

Nous souhaitons que La Buire soit un véritable pilier de la commune, même si nous savons que, parmi notre public adulte, certaines personnes viennent de loin, et que nous sommes tout de même impatients de les accueillir à nouveau

C'est ainsi qu'en quelques temps de réouverture du lieu, les scolaires en question ont pu retrouver les fauteuils rouges de la salle feutrée, (25 séances dédiées programmées en 3 semaines !)… De même que le public adulte, lequel a également eu droit à des retrouvailles en bonne et due forme le 11 juin, avec la représentation d'Une opérette à Ravensbrück, initialement programmée en novembre.

« Au final, nous n'aurons eu à annuler qu'un seul spectacle cette saison. Tous les autres sont reportés sur la saison prochaine, qui compotera 22 spectacles au lieu de 17. Nous proposerons également des nouveautés, et, si la vie reprend vraiment son cours normal, ce que nous souhaitons, nous passerons donc entre les gouttes, sans embouteillages. » Et non sans une certaine euphorie.


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