Lamarche à suivre

Le plasticien Maxime Lamarche marque son passage sur le MUR stéphanois avec une photographie inédite, visible durant tout le mois d'octobre.


Natif du Doubs et Stéphanois d'adoption,  Maxime Lamarche prend enfin son tour sur le MUR,  à l'invitation du binôme stéphanois Ella & Pitr. Après une formation en génie mécanique à Montbéliard puis un cursus à L'école Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon dont il sortira diplômé en 2012, l'artiste dévoilait ses premières créations lors de la Biennale design de Saint-Étienne en 2014. L'œuvre de Maxime est notamment traversée par la récupération et la transformation de véhicules. « Ce sont la plupart du temps des objets symboliques de la société des loisirs, tombés en désuétude : motos, bateaux et automobiles sont pour moi une matière qui ouvre un vaste champ des possibles. » Échafaudant les formes de demain à partir de celles du monde d'hier, l'artiste donne ainsi naissance à des sculptures hybrides en recherche d'équilibre, questionnant au passage notre finitude.

Le Texas de Burgos

Le collage du MUR d'octobre est une photographie réalisée par l'artiste en 2018. « J'ai pris cette photo à Sargente de la Lora, près de Burgos en Espagne. On y découvre un puit de pétrole à l'arrêt, car l'exploitation pétrolière s'est terminée en 2017 après 53 années d'extraction. Sur les hauts plateaux de cette région très pauvre, le site se trouve aujourd'hui au cœur d'une polémique car les habitants se battent pour éviter le démantèlement des puits. » On aperçoit des éoliennes en arrière-plan : comme souvent dans les œuvres de Lamarche, le paysage raconte à lui seul les antagonismes de notre société moderne. « L'image fait évidemment écho au passé minier de Saint-Étienne, à l'épuisement des énergies fossiles. » Deux œuvres de l'artiste sont à découvrir dans la région : Coupé club Monza, une demi-Chevrolet transformée en table d'orientation visible au Hall in One (Novaciéries) à Saint-Chamond, ainsi que Le refuge du col bleu, une sculpture-abri installée près du col du Bourlatier en Haute-Ardèche, réalisée à partir d'une carcasse de Jeep Cherokee.

Maxime Lamarche, jusqu'au 5 novembre sur Le MUR, rue du Frère Maras à Saint-Étienne


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