Un titre évocateur pour Les Magnétiques, qui fait référence à la radio mais aussi au cinéma. La Bretagne, dans le courant des années 80. Philippe et Jérôme, deux frères liés par une passion commune pour les ondes, tiennent une radio clandestine. Le premier est « l'ingénieur son » du deuxième, son aîné, animateur. Tout s'arrête brutalement lorsque les deux frères sont appelés au service militaire. Amour pour un frère immature, talent et passion dévorante pour la radio : le film Les Magnétiques saura plaire à tous, avec un agréable retour en adolescence pour certains.
Les Magnétiques laisse une sensation douce-amère, inspirée par la vie grise et fragmentée du personnage principal, malgré tout rythmée de moments plus vifs, où la passion le transperce. Les images de ce film peuvent surprendre, souvent assez froides, assez ternes, mais régulièrement pénétrées par les fulgurances colorées qui reflètent l'atmosphère des années 80. Outre le premier rôle, le personnage du grand frère est lui-aussi intéressant. A la fois distant et proche, il représente une sorte d'idéal pour son benjamin, en même temps qu'il est pour lui un véritable ami. Un film réellement remarquable pour ce réalisateur, dont c'est le premier long-métrage : pas d'amateurisme, ni de maladresse de la première fois. Avec ses Magnétiques, et grâce à son personnage principal, Vincent Maël Cardona parvient à dépeindre une relation au monde très personnelle.
Ciné-rencontre Les Magnétiques, dimanche 21 novembre à 18h30 au Méliès Jean-Jaurès.