La Pépite des Ambassadeurs

Les Ambassadeurs du Méliès, ce sont des lycéens qui aiment le cinéma, qui voient les dernières sorties en salle, et qui livrent leur coup de cœur. Aujourd'hui, Elise et Noah nous parlent de leur « Pépite » du mois, The chef, dernier long-métrage de Philip Barantini, avec Stephen Graham dans le rôle-titre.


Pour Elise, ambassadrice du lycée Simone Weil :
« Une œuvre sublime »

On est en période de Noël, dans la cuisine d'un grand chef en déchéance. Dans le public de la salle obscure, la pression monte et devient insoutenable, alors que de délicieuses effluves s'échappent de l'écran. Ouverture des portes, c'est le début du service, avec, au menu, le pire et le meilleur du genre humain. The Chef est une œuvre sublime tournée en un seul plan séquence, ce qui donne cette impression si particulière de vivre l'action, et met en valeur l'environnement et tous les personnages :  ils ne sont plus des acteurs, ils SONT véritablement ces êtres que l'on voit évoluer à l'écran. Le film parvient à capturer ces moments de leur vie ou l'engrenage se bloque, après ça rien ne va plus… Et on vous met au défi de ne pas les apprécier, car ils sont si imparfaits que s'en est attachant.

Pour Noah, ambassadeur du lycée Fauriel :
« Une tempête de sentiments contradictoires »

The chef, un restaurant, une équipe, un chef et un seul plan séquence ! Si le nouveau film de Philip Barantini est une grande prouesse technique, tant pour les acteurs que pour l'équipe technique, il n'en reste pas moins un récit dramatique bouleversant en totale immersion dans le milieu de la restauration. Où tensions et urgences vont de pair avec la grande cuisine londonienne. The chef ne se limite pas à sa forme. Le film brosse le portrait d'un très charismatique chef cuisinier, menant sa brigade contre vents et marées, comme un général menant ses troupes au combat. Mais, sans jamais tomber dans la caricature, l'œuvre dévoile peu à peu les failles de ce dernier, ses vices, et les faiblesses qui en font un homme, et non un robot dépourvu d'âme et de cœur. La nouvelle œuvre de Barantini fait en cela une promesse : celle d'avoir le cœur déchiré dans une tempête de sentiments contradictoires, de sensations tantôt douces et parfois amères, face aux chamboulements d'une micro-société pleine de vie et d'espoir mais aussi de déceptions et de désillusions. The chef, un récit poignant où se mêlent des personnages profondément humains confrontés à un monde pris d'urgence et de cruauté.

Ciné-rencontre en visio avec traduction, dimanche 23 janvier à 18h au Méliès Jean Jaurès. Rencontre avec le réalisateur britannique Philip Barantini via zoom, assurée par les ambassadeurs du Méliès


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