L'Atlas de La Maison Tellier


L’eau a coulé sous les ponts de Rouen, depuis la naissance de La Maison Tellier, en 2004. Qui n’a pas fredonné, en 2014, les paroles de Sur un volcan « Dansez, le tigre a faim. Dansez, vous n'avez plus rien. Dansez, petit bout de chair. Dansez, au bord du cratère. » 

Septième album du groupe,  Atlas est né dans l’urgence. Celle d’agir, de créer, comme pour se consoler d’avoir si longtemps été privés de concerts. Celle aussi de s’évader, d’arpenter de grands espaces. Pour autant, les cinq frères de cœur reviennent à leurs premières amours avec un folk-rock aux accents soul, simple, caressant et avant tout sincère. Atlas pose son regard sur le cours éphémère des destinées humaines, mais aussi sur la nature et sa grandeur blessée.

Les quatre éléments semblent ici convoqués. Le feu, inextinguible, entre colère dévastatrice et régénération. L’air, celui de la voix, celui des cuivres. La terre, matrice qu’on laisse glisser entre nos doigts. L’eau et ses torrents de textes, son flot ininterrompu de mots qui dévalent les pentes. Au fil des albums, il demeure quelque chose de chamanique dans la musique de La Maison Tellier, comme une force tellurique qui gronde, contenue, prête à tout emporter.

La Maison Tellier,  samedi 21 mai à 20h30 à l'Escale à Veauche


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