Tubes du XIXe siècle


Il y a des œuvres que nous aimons écouter, voir et revoir sans jamais s'en lasser. La Traviata de Giuseppe Verdi en fait certainement partie, au point que nous connaissons tous consciemment ou inconsciemment les grands airs de cet opéra. De «libiamo ne'lieti calici» à «addio del passato» en passant par «sempre libera», chacun de nous en aura au moins siffloté ou chantonné quelques mesures.

Le génie mélodiste de Verdi est de nous emmener à travers ces «tubes» du XIX° siècles dans une histoire d'amour tragique. Le livret, inspiré de La Dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils, a aussi participé à ce succès.

Un mélodrame social

Violetta, une jeune courtisane renonce à son amour pour Alfredo, issue de la bonne bourgeoisie, pour de ne pas nuire à la réputation de sa famille. Atteinte de tuberculose, l'héroïne meurt dans un dénuement total, ce qui rajoute une dimension pathétique à ce mélodrame social.

Dénonçant ainsi l'étroitesse d'esprit d'une société bourgeoise et de son hypocrisie, La Traviata fut reçue assez froidement par les critiques de l'époque lors de sa création en 1850, mais est devenu depuis l'un des opéras les plus apprécié du «bel canto».

Sous la direction de Giuseppe Grazioli

En juin, l'Opéra de Saint-Etienne nous convie à redécouvrir ce sublime opéra, déjà joué en 2013 dans la mise en scène de Jean-Louis Grinda, cette fois-ci sous la direction de son chef d'orchestre Giuseppe Grazioli. Nous pourrons entendre la merveilleuse soprano Ruth Iniesta dans le rôle de Violetta et Thomas Bettinger (que nous avons entendu dans le rôle de Lancelot le mois dernier) dans celui d'Alfredo. Une bien belle façon de clore une saison lyrique déjà très riche.

La Traviata de Giuseppe Verdi, dimanche 12 juin à 15h ;  mardi 14 juin à 20h et jeudi 16 juin à 20h à l'Opéra, Grand Théâtre Massenet

 


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Cinq musiciens dans les vents