Faites de la musique !

On ne le répétera jamais assez, après ce que l'on vient de traverser (deux années marquées par les restrictions sanitaires) mais aussi avec ce qui nous attend (probable autodestruction de l'espère humaine plus tôt que prévu), ne boudons pas la moindre occasion de nous réunir pour faire la fiesta, la nouba, la bringue, la bamboche et notamment la fête de la Musique. Quelques semaines avant de sortir la caravane du garage, voici que des dizaines d'événements musicaux gratuits se profilent dans tout le département. 


Notre sélection se portera sur des concerts calés le jour J mais également éparpillés autour du 21 juin, lequel tombe cette année un mardi : c'est vrai, c'est moche.

Avec une semaine d'avance, la médiathèque de L'Horme ouvrira les festivités en invitant Los Ojos Invisibles. Le quartet franco-cubain donnera son spectacle Un fils de Constantine II, une forme musicale et poétique qui rend hommage à Albert-Paul Lentin (journaliste et homme de la Tricontinentale disparu en 1993), ou comment évoquer la cruauté du monde capitaliste avec humour et dérision à la chaleur de la musique cubaine (samedi 11 juin à 11h)…

Dans la Loire du sud au nord

A Riorges, les Mardi(s) du Grand Marais accueilleront le septet brésilien Technobrass, un tonitruant brass band dans la droite lignée de son cousin allemand MEUTE. Les Cariocas mélangent ardemment la chaleur des cuivres à la puissance des beats répétitifs dans un flux aussi hypnotique que contagieux. Réunissant des musiciens de la scène jazz et du carnaval alternatif de Rio, Technobrass a été classé parmi les cinq meilleurs brassbands au monde par nos confrères du journal Libération (vendredi 17 juin à 20h30 sur la place de la République)…

On peut dire que le 21 juin les événements ne manqueront pas sur l'ensemble territoire ligérien. Les amateurs de chansons faciles iront sans doute écouter Trois Cafés Gourmands à Saint-Chamond, à 21h dans le théâtre de verdure de Novaciéries. A Feurs, le Château du Rozier accueillera à 20h les Italiens de Avinavita (Lis'bon foodtruck sur place) : des tarentelles calabraises à la pizzica des Pouilles en passant par la tammurriata napolitaine, le groupe se laisse largement inspirer par l'héritage des chants et des musiques traditionnelles d'Italie du Sud. A La Ricamarie, deux formations stéphanoises se partageront la scène du Parc Henri Barbusse dès 18h : Room Bazar (un macadam groove band dont le répertoire court du Brésil aux Balkans) et Rue des 2 amis (un délicat quartet de jazz swing aux accents manouches).

Ceux qui préfèrent s'éloigner des villes pour retrouver une ambiance encore plus décontractée pourront rejoindre les charmantes placettes de Saint-Bonnet-le-Château, où les bars du village s'animeront à partir de 19h avec notamment une soirée rock au Blue Note Café. Même coolitude à Chazelles-sur-Lyon dès 17h sur la place de la Poterne : après une scène ouverte à tous, se succèderont sur les planches plusieurs formations : Ketane, Les Laurent Georges et Nabiss.

Et à Sainté ?

Les 18, 19 et 21 juin, près de soixante formations musicales de tous styles, réunissant plus de cinq cents musiciens amateurs ou professionnels, se produiront sur les treize scènes organisées par la Ville de Saint-Étienne sous l'appellation Les Zic'In. Entre Hip Hop, dub et éléctro, Les sons de la Mine seront de retour sur le site Couriot de 18h à 2h30 du matin (samedi 18 parc Joseph-Sanguedolce).

Le dimanche 19 fera la part belle à la musique classique et aux ensembles musicaux, dont l'ensemble SYLF et l'ensemble vocal Agachor qui joueront Francesco Durante et Pascal Descamps. Le 21, deux scènes (place de l'Hôtel de Ville et place Jean-Jaurès) feront honneur aux formations émergentes de rock, folk et chanson française, tandis que les groupes amateurs se produiront place Chavanelle.

Sur la scène jazz de la place Dorian, trois chouettes formations sont attendues : Barthus Quartet (un jeune projet inspiré par la musique de Brad Mehldau et de Robert Glasper), le Mb Quatre (avec quatre étonnants poly-saxophonistes), puis le nouveau quintet de Toto ST à découvrir absolument. Guitariste hors-pair et chanteur délicat, quelque part entre Richard Bona et Keziah Jones, Toto ST réussi une fusion exquise entre l'afro-jazz, la funk, la soul, le R&B et les rythmes africains d'Angola, sa terre natale. Avec un timbre unique et une présence charismatique, voilà un musicien à côté duquel il serait vraiment dommage de passer (Toto ST / voix et guitare, Tom Jallet / guitare éléctrique, Thomas Bell / claviers, Achille Ouattara / basse, Gilbert Ai-Nho / batterie).


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Demain, je traverse, à voir sur vos écrans le 15 juin