La Rue des Artistes démarre sa 25e en beauté

Le festival couramiaud a ouvert ce vendredi soir sa 25e édition avec une affiche de gala qui a (encore !) fait monter d'un cran la température.


Vendredi 17 juin 2022, 19h45. Température extérieure : 35°C. Couleur des joues : rouge. Vitesse du vent : néant. En sueur mais dans la joie, La Rue des Artistes vient d'ouvrir les portes de sa 25e édition à un public comme à son habitude familial, impatient (et assoiffé, mais on sait tous que c'est à cause de la chaleur.)

Sur la scène du kiosque, Almä Mango et ses musiciennes ambiancent doucement le public qui arrive par petits paquets, partagés entre l'envie de tendre l'oreille et celle de se poser à l'ombre d'un arbre. Dans le parc Nelson Mandela, l'atmosphère est encore assez paisible. Ci on siffle tranquille une bière, là, on se fait un petit casse-croute, assis en tailleur dans l'herbe.

A l'approche des 21 heures, Karimouche fait son entrée sur la grande scène, attirant jusqu'à elle les spectateurs éparpillés sur le site. Voix de velours, sourire aux lèvres, textes qui viennent des tripes et du cœur, l'artiste chante son sans-frontiérisme, sa « folie franco-berbère » avec grande sincérité… Mais non sans humour. Et, tandis qu'enfin le soleil décroit dans le ciel, le public reprend de la vigueur… Messieurs-dames, applaudissez, il sera bientôt temps de passer à la suite…

Suite qui va refaire monter d'un cran la température, au grand désespoir des aisselles humides et des fronts ruisselants. Tout cuivre dehors, les déjantés de Los [K]sos et leur ska punk y vont franco de la punchline anti-capitaliste, à laquelle le public répond à présent à grand coup de sautillements et de têtes secouées.

Au bar, la P'tite Miaousse, brassée pour l'événement par la Brasserie de la Loire, se vend par décalitres. Dans le parc, les gens, massés devant les scènes, ne boudent pas leur plaisir du petit goût de retrouvailles qu'ont ces moments de jovialité dansée et dégoulinante. Lorsque Mustapha Kerroua, directeur artistique du festival, annonce au micro l'arrivée sur scène de Danakil, tout le monde est chauffé à blanc.

Scotché aux crash barrières, on lève les bras. « Monde de fous », « Ne touche pas »… Les plus grands tubes du groupe s'enchaînent, mêlés aux titres de son dernier album, Rien ne se tait, que le public connait un peu moins mais apprécie tout autant. Les plus audacieux s'essaieront à quelques levers de genoux, tandis que d'autres balancent leurs hanches, progénitures sur les épaules.  1h45 de concert, pour venir taper la première heure du matin, après un « Marley » repris en chœur par tous ceux qui tiennent encore debout… Épuisé, ne restait alors qu'à reprendre la route de chez soi sur un ton de minuit bien passé, et à se requinquer  -l'eau, c'est la vie – pour revenir plus fort samedi.


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