Crêpe sucrée et cocktail au sureau à Saint-Just-Saint-Rambert

Ouverte d'avril à octobre, La Guinguette des bords de Loire à Saint-Just-Saint-Rambert offre une halte hors du temps et de la ville pour manger ou boire un verre, à toute heure de la journée.


Ah l'approche des congés d'été et ce sentiment éternel que le temps va pouvoir s'étirer pour vaquer à ses procrastinations…A quelques jours de ce long repos, pour nous remercier d'avoir déjà tenu ce début de dernière semaine, rendez-vous est pris un apéro au bord de l'eau : direction La Guinguette des bords de Loire de Saint-Just-Saint-Rambert. 

Ode au sureau

La terrasse ombragée par un filet de camouflage, son brumisateur, ses fauteuils enveloppants font oublier le soleil caniculaire de cette fin juillet. Tout comme le kir au sureau (4.50 euros) que nous commandons au comptoir derrière lequel fume un bilig. L'odeur aura raison de notre "body summer" pour lequel nous avons déjà pris quelques années de retard et nous repartons à notre table avec une crêpe sertie de cassonade (2.50 euros) : les apéros sucrés sont trop souvent sous-cotés...

… Comme cet arôme donné par la liqueur à la fleur de sureau. Mélangée à l'aligoté traditionnel, elle offre une belle alternative au vin blanc-cassis dont le souvenir est accroché aux jours de fêtes d'antan. Avec ses facettes Art Déco gravées dans son verre, la bouteille du distillateur à l'origine de ce philtre invite aussi à se plonger dans les années folles. La robe du cocktail revisité dévoile un beige doré, au nez, les notes sont fleuries, le tout rafraîchit à chaque gorgée (à consommer avec modération). 

Un joli spot pour un soir d'été

A table, nous sommes trois générations, de mère en fille. Elles sirotent un jus de fruit (2.50 euros) d'une marque traditionnelle du snacking qui fait le job d'un virgin apéro. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'allégresse. A trois, on se partage notre galette qui, comme notre trio, ne se laisse pas facilement diviser : l'appareil tient solidement grâce au sucre fondu qui coule aussi sur nos doigts. C'est régressif, comme un goût de veille de vacances scolaires. 

En levant les yeux de notre assiette en carton, le cadre aux allures de tableau impressionniste se révèle idyllique : un paysage verdoyant, des reflets lamés sur l'eau, une véritable allégorie de la détente. Au fond de cette toile plus vraie que nature, se dresse le pont routier en arc avec tablier supérieur (on a vérifié pour être sûr de la dénomination précise, ndlr) sur lequel passe la D8. Pour y voir le coucher du soleil, qui doit être incroyable depuis cette gargote, il faudra revenir plus tôt en septembre, avant la fermeture annuelle des lieux et surtout quand l'astre majeur s'éteint avant 21 heures, heure de la fermeture des lieux. L'été indien nous donnera une belle raison d'approfondir la carte côté salé : on salive déjà devant l'émincé de thon frais mariné à la plancha (18 euros).

Ouverture tous les jours, de 11h à 21h, plus d'infos par ici

 

 

 


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