Cascadeur, chanson en lévitation

Fort d'un quatrième album déjà salué par la critique, Cascadeur, qui fait actuellement son retour sur scène, passera par Le Fil de Saint-Étienne le jeudi 10 novembre. Portrait d'un Revenant.


Si Alexandre était un grand fan de foot, Cascadeur, l'alter ego, préfère la musique. C'est à 8 ans que le jeune artiste débute le piano qui, deviendra son nouveau terrain de jeu. Né de parents musiciens, il a toujours baigné dans le milieu. Avec l'âge, c'est la douceur du jazz qui l'attire : il commence alors à écrire ses propres textes et à composer ses chansons. A partir de là, la musique s'installe et prend de plus en plus de place, dans le quotidien du chanteur. Il nous rassure cependant sur son goût pour le sport : « attention, je continue à jouer au foot ! »

Cascadeur sort cette année son quatrième album sous le thème du retour à la vie. Revenant , c'est un comeback : après l'enfermement du confinement, l'humanité renaît et s'engage : « Le thème du retour, c'est comme un spectre, un emblème qui suit tout l'album. » D'inspirations diverses (livres, cinéma et préoccupations contemporaines), ses chansons sont pleines d'interrogations, il y explore le monde qui nous entoure en prenant soin de ne pas donner de réponses. Cascadeur, qui a toujours été impressionné par les sports extrêmes, flotte sans parachute.

Ça m'ennuyait, ce culte du visage

Le fameux casque, d'ailleurs, c'est pour prévenir la chute libre ? Il semblerait que non : si Alexandre cache son visage, c'est pour conserver l'authenticité de son travail : « Je voulais créer quelque chose qui soit axé seulement sur le piano et la voix, ça m'ennuyait, ce culte du visage, en musique. » Exister sans s'exhiber, le faire pour la musique, juste pour la musique. Le personnage que l'artiste s'est crée est une véritable identité, il lui arrive d'avoir l'impression d'être « plus Cascadeur qu'Alexandre ». Petit, le jeune artiste se déguisait pour sortir de ce qu'il était au quotidien.

Sa source d'inspiration ? Sa figurine de cascadeur. Le monde de l'enfance nous suit longtemps, peut-être toujours pour Alexandre, que le rêve n'a jamais quitté. La cascade demande de prendre des risques pour défendre ce qu'on est. C'est l'idée.

Dans ce nouvel album, exit la prédominance de l'anglais, le français est de mise. Revenant porte  décidément très bien son nom. Un retour à la langue maternelle, une renaissance à travers elle. Alexandre souhaite être « fidèle à ce qu'[il] porte en lui » et dévoile donc progressivement ce qu'il est... Et ça commence par la parole.

Cascadeur + Rosemarie, jeudi 10 novembre à 20h30 au Fil de Saint-Étienne

 


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