Pléiades : poésie numérique à travers la ville

Après une première édition montée dans la précipitation - pour rappel, l'idée avait germé en pleine crise des Gilets Jaunes -, puis une deuxième un peu plus étoffée, la version 2022 du festival Pléiades, dédié aux arts numériques, s'étendra durant 5 jours à travers toute la ville.


Comme en 2019 et 2021, les objectifs poursuivis sont ici multiples : donner à des créateurs -locaux, régionaux, nationaux et également internationaux – une possibilité d'exposer leurs œuvres dans l'espace public ; familiariser le grand public avec cette forme d'art contemporain en la disposant au coin de la rue ; et, bien sûr, permettre à tous de découvrir Saint-Étienne sous un angle inhabituel, parfois surprenant, souvent fascinant, toujours attrayant.

Une fois encore, les œuvres – 26, cette année – seront installées dans divers endroits de la ville, de l'espace public aux lieux patrimoniaux en passant par certains commerces, de façons à orienter le public vers une visite par la déambulation.

On notera également l'organisation de plusieurs temps-forts au cours de cette semaine : l'inauguration en mode Live set, en partenariat avec Positive Education (le 8 à 19h place Jean-Jaurès) ; une journée de conférence, workshop et performance dédiée à la création numérique (le 9 à la Comète) ; une nocturne des commerces participants (le 10 jusqu'à 20h30) ; la projection du film de science-fiction Voyager 2.3 (le 11 à 16h et 20h30 au planétarium) ; l'expérience sensorielle Live Dream, pour expériementer l'état de conscience modifié (le 12 à 17h et  19h à La Comète) ; des concerts place Dorian (le 12 à 18h et 20h) ; et enfin, le spectacle de danse First Last (le 12 à 20h à l'Opéra ; 21€).

Des expositions, un parcours d'affiches en réalité augmentée, ainsi que des visites guidées par Saint-Étienne Ville d'Art et d'Histoire seront également accessibles. A l'exception du spectacle de danse à l'Opéra de Saint-Étienne, tous ces parcours, visites et animations sont entièrement gratuits (réservations indispensables pour les workshop et visites guidées)


Nos coups de cœur

Cette année, les œuvres présentées dans le cadre du festival s'intègrent dans trois thématiques différentes : nouveaux imaginaires et abstraction ; contrôle et l'intelligence artificielle ; conscience écologique. Expériences visuelles, sonores, parfois interactives qui requièrent l'éveil des sens : parmi les 26 œuvres pléiadesques, nous avons fait une petite sélection totalement subjective de celles qu'il ne faudra pas manquer.

Control, No Control, Iregular

Installation interactive cubique d'ampleur, Control, No Control réagit grâce à des LED à tout ce qui le touche et à la manière dont on le touche. Avec son cube, Iregular explore la relation entre les participants et les installations interactives. Face au public qui la touche, l'œuvre finit systématiquement par perdre le contrôle d'elle-même… Tandis que la similarité avec laquelle les participants entrent en interaction avec elle portent à l'inverse à penser que c'est elle, qui manipule et contrôle le public.  Place Jean-Jaurès, face à la cathédrale

Industrial Reminiscence 1, Valentine Aubert

Par la construction d'un environnement 3D dans lequel le public entre en immersion, l'œuvre vient interroger la mémoire collective d'une ancienne usine de siderurgie de Saint-Étienne : Ascométal. A l'Antenne, 7 et 8 arcades de l'Hôtel-de-Ville

Saint-Étienne 2071, JL Mast

A quoi ressemblera notre ville dans 49 ans ? C'est ce que propose d'expérimenter JL Mast avec un jeu de piste en réalité virtuelle, qui vous transportera directement sur la 50e édition du festival Pléiades… A une époque pensée avec optimisme, et tout à fait plausible. Librairie Paris-Tokyo, 26 rue de la Résistance

Le Phare, Pierre Amoudruz, David Guerra, Victor Roux

Avec cette œuvre, l'océan arrive en ville, et les enfants prennent les commandes. Un phare lumineux se dresse et invite à scruter l'horizon… Tandis que sur les façades, sont projetés des portraits évoquant les liens sacrés entre l'Homme et la Nature. Place Dorian

Tipping Point, Barthélemy Antoine-Loeff

Hommage aux glaciers mourants, Tipping Point - ou point de bascule – met en scène la formation d'un glacier artificiel, amené à grossir durant toute la durée du festival. L'installation confronte ainsi le regardeur au temps dont la terre a eu besoin pour créer et stabiliser notre cryosphère, de même qu'elle nous renvoie à une question d'échelle : si ce petit glacier se forme si lentement, combien de temps faudrait-il pour remplacer artificiellement ceux qui disparaissent de la surface de la terre ? Chez Marinette, 21 rue José Frappa

 

Festival Pléiades, du 8 au 12 novembre à travers la ville

 

 

 


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