Allô bébé bobo


Un homme, dans une petite pièce, un gobelet face à lui. L'homme, c'est le comédien Marc Arnaud ; la pièce, elle se trouve dans un centre hospitalier homologué pour le don de spermatozoïdes et d'ovocytes ; le gobelet… « bah le gobelet », répond, un peu gênée, la personne qui a guidé Marc Arnaud jusqu'ici. La Métamorphose des cigognes, titre finement trouvé, c'est ça : un seul-en-scène sur un homme lancé avec sa femme dans un processus de fécondation in vitro, et qui se pose mille questions au moment de devoir éjaculer dans le petit récipient.

De ce postulat de base, Marc Arnaud a tiré un fil qui l'emmène sur de nombreuses pistes, parfois un peu longuettes, mais souvent très amusantes. L'écriture, efficacement rythmée, et l'interprétation vivante et précise des quelques autres figures qui peuplent le récit, donnent alors du corps à cette drôle d'histoire drôle délivrée du point de vue d'homme fragile (sa femme est sous anesthésie générale au même moment) ; mais d'homme convaincu tout de même d'être au centre de tout le processus.

La Métamorphose des cigognes, le 20 janvier, salle André Pinatel à Saint-Genest-Lerpt

 


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