Carton plein


Messieurs-dames approchez et veuillez-vous asseoir, éteindre vos cigarettes, attacher vos ceintures et vous préparer au décollage : Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois vous emmènent avec eux pour un fabuleux voyage dans les méandres de ce que l'imaginaire est capable de produire, lorsqu'on le débarrasse de tout artifice. Le premier, comédien vêtu d'un costume, assis et immobile, parle sans répit dans une langue qu'on ne comprend pas. Le second, agité, presqu'à poil, régisseur de fortune et acteur de complément, use d'une armada de cartons flanqués d'inscriptions au feutre noir, tour à tour décors, accessoires, personnages, bestioles ou marqueurs climatiques, pour nous guider dans l'épopée que l'autre a entrepris de nous raconter.

Un duo au très haut potentiel comique inspiré du slapstick, un théâtre de l'économie ô combien jouissif à une époque où l'on peine à se passer de technologie, des gamineries qui nous rappellent que sommeille en chacun de nous une âme d'enfant qui ne demande qu'à être sollicitée. Tout ça, grâce à des cartons « qui trainaient dans un coin », et à l'immense talent de ceux qui ont décidé de s'en saisir.

Les Gros patinent bien – cabaret de carton, du 24 au 27 janvier à la Comédie de Saint-Étienne


<< article précédent
Résurrection