Andromaque est l'unique tragédie lyrique d'André-Ernest-Modeste Grétry dont le livret de Louis-Guillaume Pitra reste très fidèle à la pièce de Jean Racine. C'est en France que Grétry, compositeur liégeois né en 1741, connut un succès durable grâce à ses opéras-comiques dont il diversifia le champ expressif. Il va en dominer la production au rythme d'un ou deux ouvrages par an. Son style plut aussi bien à Marie Antoinette dont il était le Directeur de la Musique qu'à Napoléon qui le fit chevalier de la Légion d'honneur.
L'Opéra de Saint-Etienne s'empare de ce monument pour le mettre en scène pour la première fois depuis sa création en 1780. Matthieu Cruciani propose une vision épurée de l'œuvre dans un décor minimal, laissant ainsi la musique révéler toute sa modernité.
L'intrigue est très simple: Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime Hector, son défunt mari...et sachant que le carré de la longueur de l'hypoténuse est égale à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés, Oreste tue Pyrrhus à la demande d'Hermione et sombre dans la folie. CQFD.
Andromaque de André-Ernest-Modeste Grétry, les 8, 10 et 12 mars au Grand Théâtre Massenet de l'Opéra de Saint-Étienne