Apprécié de toutes les générations, le tatouage s'allie au cinéma et vous donne rendez-vous le 13 et 14 mai au Méliès pour une convention inédite. Le but n'est pas uniquement d'en ressortir tatoué, c'est aussi de découvrir le monde artistique, du tatouage et cinématographique.
Huit tatoueurs stéphanois réunis, quatre films autour du tatouage et deux jours de convention exclusifs : le début d'un événement unique au Méliès. Pour donner vie à son projet inspiré par une convention similaire à Rouen, Bruno Pouget, fondateur de Spektral Ink, s'est associé au Méliès et au salon de tatouage Free Mind Body Art. Tandis que les tatoueurs seront présents au cinéma de 10h à 19h, les films American History X, Alabama Monroe, Mon tonton ce tatoueur tatoué et Le tatoué seront diffusés l'après-midi et en soirée.
Le cinéma dans la peau, c'est aussi l'occasion pour les artistes de se retrouver et de faire connaissance. Bien que l'écosystème stéphanois concentre un grand nombre de tatoueurs, Bruno Pouget dit remarquer la distance entre nombre d'entre eux. “L'idée de base, c'est qu'on apprenne à se connaître, et le but, c'est aussi qu'on se partage notre clientèle” confie-t-il. Le projet, qui pourrait devenir régulier si cette première édition est un succès, pourrait ainsi programmer d'autres films et artistes locaux chaque année.
Disponible sans rendez-vous, la convention de tatouage regroupera les professionnels Bittersweet, Barns Tattoo, La Petite Botaniste, Jonatha M. Tattoo, Psycuzz, Kaioken ainsi que ses deux organisateurs. Autant d'artistes que de styles et d'univers différents pour une proposition de flashs variés à se faire tatouer. Contrairement à un projet de tatouage personnel, le flash est un dessin réalisé en amont par le tatoueur. Tous axés sur le cinéma, les flashs seront de petite à moyenne taille, de façon à limiter le potentiel temps d'attente. Il faudra compter un budget compris entre 80€ et 200€ en moyenne pour tous les motifs proposés.
Outre le fait de vouloir créer un événement culturel local, la convention se présente comme une réunion de deux mondes en apparence différents : le cinéma et le tatouage... Mais pourtant pas si divergents. Bruno, souligne en effet leur côté créatif et imaginaire commun : “Il y a aussi ce côté du tatouage qui est très lié à la mémoire, au deuil ou aux funérailles, ce côté un peu intemporel et permanent. Comme dans le cinéma et la photographie, on cherche à afficher des instants”. Pour les curieux, il est conseillé de ne pas se renseigner en amont sur les différents artistes présents, mais plutôt de venir et de découvrir sur place.
La convention apparaît surtout comme une exposition, un moment découverte sur un week-end ouvert aux habitués du Méliès, connaisseurs de l'univers artistique du tatouage, ou les deux à la fois ! L'accès à l'espace tatoo se fera gratuitement, une place de cinéma est offerte par les tatoueurs pour chaque tranche de 100€ facturé. Une convention inédite et des moments inoubliables, qui seront aussi l'opportunité de voyager dans le temps pour (re)découvrir la sélection de films proposés par les artistes.
Le cinéma dans la peau, convention de tatouage au Méliès le 13 et 14 mai prochain.
American History X revient sur le racisme et l'extrémisme au États-Unis, à travers l'histoire de Derek et de sa famille. Jeune homme voulant venger la mort de son père abattu par un dealer noir, ce dernier se met au service du leader d'un groupe militant d'extrême droit prônant la suprématie de la race blanche.
Alabama Monroe raconte l'histoire passionnée de Didier, joueur de Banjo dans un groupe et personnage très attaché à l'Amérique, et Élise, à la fois chanteuse dans le groupe de Didier et à la tête d'un salon de tatouage. Une histoire d'amour fusionnelle rythmée par la musique qui donnera naissance à leur fille, Maybelle.
Mon tonton ce tatoueur tatoué met en scène Sonny, l'oncle de la jeune Maj, chez qui elle vit. Tous deux pensent qu'elle devrait vivre au sein d'une "vraie" famille, avec des parents, des frères et sœurs… Mais en vivant une grande aventure, ils vont peu à peu changer le regard qu'ils portent sur la famille traditionnelle.
Le tatoué nous invite à suivre Félicien Mezeray, brocanteur d'art. Alors qu'il découvre un jour un authentique Modigliani, Félicien pense avoir gagné le gros lot. Seul problème, l'œuvre est tatouée sur le dos d'un ex-légionnaire bougon. Prêt à tout pour obtenir sa fortune, le brocanteur va même retaper la maison de campagne en ruines du légionnaire.