Des femmes puissantes...


Macbeth est l'un des premiers chefs-d'œuvre de Giuseppe Verdi, composé en 1847. Les premières mesures de l'ouverture agissent comme une bande son d'un thriller haletant. Tous les ingrédients de la tragédie sont présents pour nous tenir en éveil et cela jusqu'à la fin de l'opéra, avec cet hymne de la victoire qui résonne comme un chant de révolte ouvrière.

...dans un nouveau monde

Mais oubliez le récit chevaleresque du XI° siècle dans une Écosse où les chemins sont parsemés de sorcières, et de conflits royaux... Le décor est tout autre dans la proposition du metteur en scène Daniel Benoin. Nous voilà plongés dans les quartiers sombres de Glasgow aux lendemains de la Première Guerre Mondiale. Les sorcières sont représentées comme des femmes puissantes issues d'un monde ouvrier déserté par les hommes partis au front pour défendre le pays. Ce sont elles qui ont maintenant le pouvoir et influencent le destin national. Dans ce décor crépusculaire, la lutte sociale sera violente et Lady Macbeth portera l'ambition démesurée de son mari devenu chef de gang. 

Un conseil, ne ratez pas l'admirable scène dite « du somnambulisme» à l'acte IV... Une pure merveille!

Macbeth, opéra en 4 actes de Giuseppe Verdi, vendredi 16 juin à 20 heures, dimanche 18 juin à 15 heures, mardi 20 juin à 20 heures au Grand théâtre Massenet, Opéra de Saint-Étienne


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Un festin musical