Fin septembre, le Festival PHNMN Fréquences investit une nouvelle fois la ville de Saint-Etienne pour mettre en lumière la création émergente hexagonale.
Durant de longues années, l'idée d'une manifestation culturelle pluridisciplinaire faisant la part belle aux projets émergents a germé et grandi dans la tête d'Evan Cholvy, président de l'association Phénomène fondée en 2012. En partant du postulat que nombre d'artistes ne disposaient pas des ressources nécessaires pour pérenniser et faire évoluer leur projet, cette volonté de créer un évènement en marge de la culture de masse et du capitalisme culturel s'est finalement traduite par l'organisation du Festival PHNMN Fréquences, première étape d'un projet de grande envergure.
Après deux éditions concluantes dans un contexte post-covid pourtant délicat à appréhender, l'association Phénomène rempile donc en axant toujours l'organisation de son festival sur la promotion des artistes de demain.
La soirée d'ouverture, jeudi 28 septembre, en partenariat avec le Fil, verra quatre jeunes talents nationaux se succéder sur la scène du club. Seul événement payant de toute la manifestation, cette première étape permettra au public de la SMAC stéphanoise de découvrir les sonorités électro-pop de Robin de Sa, le rap poétique du lyonnais Chef Kanaga, la pop posée et sensuelle de Venus VNR, et l'univers jouissivement déjanté du dandy stéphanois Bonneville.
Les jours suivants, en s'emparant de la Place Jean-Jaurès, épicentre de la vie citadine stéphanoise, cette troisième édition du PHNMN Fréquences entend offrir une visibilité forte aux artistes programmés tout en portant comme étendard la vision d'une culture gratuite et accessible à tous. Avec un village établi sur la place où se mêleront expositions, animations et rencontres avec les artistes, et en prenant possession du kiosque pour de nombreux lives et performances, le festival compte bien aller à la rencontre des Stéphanois et attiser la curiosité du public tout en travaillant main dans la main avec les commerçants du quartier. En résulteront deux soirs de festivités, les vendredi 29 et samedi 30 septembre, qui permettront à plus d'une quinzaine d'artistes de toute la France de faire leurs preuves et d'apprivoiser les spectateurs de notre cité.
Et pour ceux qui voudraient continuer l'exploration musicale jusqu'au bout de la nuit, deux afters seront organisés ces nuits là au Six Nations et au F2 qui accueilleront sur scène deux formations chacun.
En marge de la sélection musicale, un festival de courts-métrages mené par l'association lyonnaise de cinéma Que Du Feu aura lieu au Méliès Jean-Jaurès le samedi.
Avec un festival pérenne et voué à grandir, chose loin d'être acquise dans le monde culturel actuel, Phénomène voit plus loin et veut construire un véritable écosystème autour de l'accompagnement et de la diffusion d'artistes. Et, pour ce faire, l'association ne manque pas d'idées. Prévu pour un lancement au cours de l'année 2024, la nouvelle plateforme web LABO devrait permettre aux artistes en devenir de bénéficier de nombreuses ressources dédiées à l'accompagnement. En complément, l'association Phénomène travaille également sur un projet nommé PLASMA, véritable canal de diffusion permettant aux internautes mélomanes de consulter des captations lives, des clips et de nombreuses informations sur des artistes encore en marge de l'industrie musicale.
Festival PHNMN Fréquences, jeudi 28, vendredi 29 et samedi 30 septembre à Saint-Etienne