The Hacker : « En musique électronique, on est passé d'un extrême à l'autre »

Depuis 15 ans, The Hacker, en solo ou en collaboration avec Miss Kittin ou Gesaffelstein, prêche la bonne parole électronique dans le monde entier. Entretien franc et détendu avec « l'homme dans l'ombre » le plus affable de la techno hexagonale dont le prochain album sortira au début de l'année 2013. Propos recueillis par Guillaume Buisson-Descombes et Nicolas Bros

Comment définirais-tu ta musique en trois mots ?
Techno, dark, électro.

Quelle sera ton actu dans les mois qui viennent ?
Sur notre label Zone, un maxi d'Arnaud Rebotini le 12 novembre, en février une tournée un peu partout en France dont Lyon et Grenoble, puis je vais sortir mon prochain album solo au printemps 2013. Je viens de le terminer ! Ce sera facilement identifiable, mais fait un peu différemment, varié... Avec des guests incroyables : Bernard Lavilliers, Maurane... (rires)

Et aussi Hélène Ségara ?
Physiquement je ne serais pas contre ! Je suis sûr qu'on pourrait faire des choses incroyables tous les deux... Elle est pas de Saint-Etienne, Hélène Ségara ? (rires)

As-tu des disques à nous conseiller actuellement ?
L'album de Yan Wagner produit par Rebotini que j'écoute tous les jours. Il sera invité sur mon disque. J'ai aussi été agréablement surpris en écoutant « The Messenger » de Jeff Mills. Et toujours quelques vieilleries que j'aime depuis mes 14 ans. J'attends impatiemment le nouveau Depeche Mode !

Prévois-tu un album avec Gesaffelstein ? Et avec Miss Kittin ? Ou encore de la production d'artistes ?
L'un et l'autre vont sortir des albums solos l'année prochaine. Avec Gesaffelstein, dès que nos emplois du temps s'accordent, c'est une possibilité. Avec Kittin c'est toujours en freestyle, quand on le sent... Rien de vraiment prévu aujourd'hui mais ce n'est pas fini ! Le travail de producteur, je le ferai quand j'aurai l'impression d'avoir bouclé quelque chose avec ma carrière solo. C'est aussi une histoire de rencontres... Pourquoi pas, mais ce n'est pas une envie pour l'instant.

Étant de Grenoble, quelle vision as-tu de la scène électronique en Rhône-Alpes ?
Je suis beaucoup à Paris en ce moment, mais à Grenoble ça a l'air vivant, à Lyon avec les Nuits Sonores et ElektroSystem il se passe des choses. A mon niveau, j'essaie de représenter ! Il faut savoir qu'après Paris, la région était essentielle dans les années 90. Tout se passait entre Lyon, Grenoble et Annecy. D'ailleurs, qui de cette époque a réussi internationalement ? Miss Kittin, Oxia, Agoria, Kiko, moi... Même Vitalic a toujours fait croire qu'il était Grenoblois ! (rires)

La perception des musiques électroniques par le grand public a beaucoup évolué en 15 ans. Quel regard portes-tu là-dessus ?
Il y a eu une période très difficile dans les années 90 où on subissait beaucoup d'interdictions de soirées. Aujourd'hui c'est complètement accepté, voire vulgarisé. Pour le grand public on est passé d'un extrême à l'autre, de « drogué, interdit » à « Guetta, Ibiza, DJ superstar ». Le gros changement ces dernières années c'est aussi l'explosion aux USA, avec des cachets démesurés pour des merdes incroyables comme Steve Aoki, Swedish House Mafia... (dépité) Ils prennent 50 000 €, ils ne mixent même pas ! Je pense que ça va s'essouffler car c'est "too much".

Est-ce que ça ne peut pas malgré tout amener le public vers des sons plus subtils ?
Pour un petit pourcentage, sans doute... Ces derniers temps j'ai eu plein de demandes pour aller jouer là-bas. Avec un fait étonnant : c'était le pays où tu étais le moins payé, aujourd'hui c'est le pays où tu es le mieux payé.

Dernière chose : as-tu un titre pour ton album ?
Pas encore. Ça va certainement tourner autour d'Hélène Ségara...

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