Yodélice : "Je n'ai jamais rêvé de devenir chanteur"

Maxim Nucci et Yodélice, deux personnages qui ne font plus qu'un depuis 7 ans. Avec son dernier album "Squared Eyes", qualifié par beaucoup de plus rock et énergique, Yodélice emmène l'auditeur dans son univers onirique avec toujours la même générosité. Yodélice, un artiste tout en finesse. Propos recueillis par Nicolas Bros.

Y-a-t-il aujourd'hui un Yodélice différent de celui des deux premiers disques ?
Oui, j'essaie de faire avec Yodélice des disques qui soient en accord avec moi-même au moment où je les fais. Je suis un être humain qui évolue comme tout le monde. Je suis toujours très étonné par les gens qui sont très sûrs d'eux, avec des convictions très ancrées car on ne cesse de changer de point de vue, de faire des rencontres, ... Pour en revenir à Yodélice, cet album est plus énergique et plus lumineux qu'auparavant.

La coloc' se passe bien avec Yodélice ?
Parfois on s'embrouille (rires). Plus sérieusement, au départ, je différenciais vraiment Yodélice de moi-même et j'enfilais un costume pour entrer sur scène. Finalement, après 7 ans, nous avons pris possession l'un de l'autre.

Vous collectionnez les instruments et matériels d'enregistrement. Sur cet album, vous avez enregistré avec des guitares 60's et des batteries 70's ?
J'ai commencé ce métier avec l'amour des musiciens de studio et des ingés son. Je n'ai jamais rêvé de devenir chanteur, c'est arrivé plus tard. J'ai une fascination pour le son et les techniques d'enregistrement. La musique que j'aime est enracinée dans le blues, la folk et le rock avec une grande tradition harmonique. Cela rend très difficile d'être original. L'originalité vient des moyens et des conditions d'enregistrement. J'adore faire des patchworks de techniques d'enregistrement. Cela donne une texture particulière à l'album.

Quelles sont les caractéristiques de votre live ?
Nous sommes quatre musiciens sur scène. Mais l'élément majeur est le cinquième personnage : l'arbre à percussions magique. Et chaque concert s'avère différent, selon l'humeur du soir. Nous changeons par exemple à chaque fois la setlist.

Vous avez créé tout un univers autour de Yodélice. Avez-vous des projets de livres, de films ou de théâtre pourquoi pas avec ton avatar ?
Je suis fasciné par l'image. Le problème reste le coût de création qui dépasse celui de la musique. J'ai créé cet avatar de Yodélice pour ne pas avoir de limites dans l'aspect visuel. D'être dans le rêve, dans l'imaginaire et l'onirisme.

Etes-vous déjà retourné à la Casa Yodélice, lieu de naissance de votre avatar ?
Oui, j'y suis retourné. Elle se trouve à côté de Gibralatar. C'est une toute petite maison avec une vue sur les côtes marocaines. Il y a une luminosité particulière, une ambiance chaleureuse avec les Espagnols. J'aime profondément cet endroit très ressourçant.

Le titre de votre album veut dire "Yeux Carrés". Est-ce que cela a un rapport avec l'addiction que nous avons à nos écrans au quotidien ?
Oui, nous sommes tous addict à ces écrans. C'est fascinant de se rendre compte que nous n'arrivons plus à vivre sans notre smartphone, notre télé, ... Pour la musique, Internet a chamboulé la donne dans l'industrie de la musique et permis en parallèle le développement pour des petits groupes. Donc, rien n'est jamais blanc ou noir au final.

Yodélice, jeudi 13 février 2014 à 20h30, le Fil

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