Ladybug and The Wolf : « Cet album est le commencement de nouvelles choses »

Ladybug and The Wolf

Le Clapier

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Le duo (devenu trio sur scène) stéphanois Ladybug and The Wolf, sort enfin son premier album Mammatus et en profite pour investir Le Clapier avec une ribambelle de "groupes amis" ce samedi. L'occasion de revenir avec Paloma et Kevin sur cette aventure musicale qui continue et qui évolue au fil du temps.

Est-ce que Mammatus, premier album qui s'est fait longtemps attendre, est un aboutissement ou simplement une étape dans votre cheminement artistique ?
Kevin : Nous avions réellement hâte de le voir de manière "physique" cet album. Nous travaillons dessus depuis plus de deux ans maintenant. Pour moi, la sortie de l'album est une étape importante. Il y a le fait de le vendre, de le défendre sur scène, etc... mais il y a aussi le fait d'avoir l'objet entre les mains.
Paloma : Je vois cet album comme le commencement de nouvelles choses. Ce n'est pas un aboutissement mais le début de quelque chose. Nous essayons de faire quelque chose de concrètement plus travaillé, d'aller plus loin dans notre démarche artistique. J'essaie de faire en sorte que ce soit finalement le début de notre histoire, de me mettre dans l'idée que cet album nous propulse.

à lire aussi : Dans une autre dimension

Est-ce que vous avez une appréhension avant de sortir enfin ce premier album ?
Kevin : Non, nous sommes excités et contents. Nous avons tellement travaillé et évolué au cours des deux années de travail sur cet album qu'il contient exactement ce que nous voulions proposer.

À l'écoute, cet album est moins pop avant, avec quelques titres moins accessible que vos compositions précédentes mais également une belle densité donnée à vos arrangements. On ressent également des influences proches de Fink ou RY X dans certains titres...
Paloma : D'une part, cet album est très différent des deux EPs (ndlr : "Extended Plays" ou albums courts) précédents car il représente une partie de notre vie et de notre relation qui est à part. Ce que nous avions vécu avant de travailler sur cet album était dans un esprit plutôt léger. Cet album est en quelque sorte le temps qui marque la rupture de notre couple donc, effectivement, il est plus sombre à l'image de ce que nous avons pu traversé à ce moment-là. En ce qui concerne les autres influences, le côté parfois rock ou électro, cela vient de nos horizons musicaux qui se sont élargis, de ce que nous écoutons également.
Kevin : Dans cet album, Xavier Desprats nous a apporté une touche rock'n'roll. Il m'a par exemple beaucoup aidé sur l'utilisation de telle ou telle guitare électrique... Sa patte se ressent dans les arrangements. À la base, nous partons toujours de compos en "guitare-voix". Ensuite, il apporte une touche que nous apprécions réellement. Nous ne nous sommes pas partis avec l'idée de faire un album plutôt rock ou électro. C'est éclectique et cela nous plaît.

Le titre Mammatus est en lien avec les poches circulaires à la base des nuages. Pour vous, est-ce plutôt temps calme ou orageux ?
Kevin : C'est une évocation de la beauté de nuages mais qui cachent quelque chose.

Vous êtes partis de Saint-Étienne tous les deux (Kevin à Lyon et Paloma à Valence). Êtes-vous encore un groupe stéphanois ?
Paloma :
Oui, de cœur, nous le restons.
Kevin : Oui, nous sommes stéphanois car le groupe c'est construit ici. Nous restons attachés à cette ville qui nous a toujours soutenus.

Quelles sont les échéances pour vous après la sortie de l'album ?
Paloma : On va mettre un gros coup pour la promo, nous allons essayer de lier des partenariats avec des marques, ...
Kevin : Contrairement aux EPs, l'album arrive à fédérer plus de monde autour de notre projet. C'est une réelle étape vers plus de professionnalisation pour nous.

Comment travaillez-vous votre nouveau live ?
Paloma : Il y a un travail sur le relief. Il y a moins de décoration qu'auparavant, quand nous étions tous les deux, seuls, avec Kevin. Le décor nous mettait dans un contexte. Maintenant, vu que la musique est plus enrichie, nous ne sommes plus obligés de donner des images qui "codifient" ce que nous faisons. Notre identité sur scène est créée par un travail sur les lumières. Nous avons désormais avec nous un spécialiste lumières, ce qui change beaucoup de choses.
Kevin : Même si nous avons voulu ouvrir notre musique vers d'autres horizons, nous conservons un côté folk sur scène, avec nos deux voix. C'est un pan de notre identité que nous souhaitons garder pour les gens qui nous suivent depuis le début et pour notre plaisir également.

Aujourd'hui, avec l'apport sur scène de Greg Boudras à la batterie, est-ce que Ladybug and The Wolf est encore un trio ?
Paloma : Il fait partie du groupe. Il n'est pas que batteur mais également choriste, du coup il apporte une nouvelle couleur à notre live. Il est là à tous les concerts que nous faisons. Aussi, sur scène, nous gardons l'esprit du duo car nous jouons des titres à deux avec Kevin.
Kevin : Greg a eu l'intelligence de nous dire que Ladybug and The Wolf restait centré sur nous deux avec Paloma et qu'il est là pour nous soutenir. C'est un peu étonnant mais nous ne sommes pas un trio, nous sommes un duo mais pas seulement... Il n'est pas simplement un musicien lambda même s'il n'apparaît pas dans nos clips ou sur les photos de promo.

- Ladybug and The Wolf - Mammatus, sortie le 20 octobre 2016
- Ladybug and The Wolf + guests (1000 Chevaux-vapeur, Martin Luminet, June Island, Dizzy Sticks et Ceti Cantat), samedi 22 octobre au Clapier

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