Show(s) devant !

Olivier de Benoist

L'Écluse

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Printemps oblige, les humoristes fleurissent dans la Loire pour venir nous titiller les zygomatiques. Le gros de la troupe se trouve dans le traditionnel festival annuel des Arts Burlesques. Sa 11e édition, à l’image des précédentes, invite sur les scènes stéphanoises des têtes d’affiche et des artistes locaux. Un copieux menu - 22 spectacles ! - où se mêlent différents humours. Du corrosif au "à la mode", en passant par le feutré ou la grosse artillerie, chacun(e) y trouvera son compte. Nous avons retenu trois artistes. Le premier est un fils de bonne famille…

Olivier de Benoist : «Je suis un surfeur, le public est ma vague» Propos recueillis par Florence Barnola

Etes-vous déjà venu à Saint-Étienne ?

Oui ! J’ai joué au théâtre de Poche en 2004. J’ai un souvenir très précis. Il m’est arrivé là-bas une des anecdotes les plus extraordinaires : je jouais quand quelqu’un s’est mis à hurler dans le public, j’ai demandé ce qui se passait et la personne a dit «tout va bien, j’ai juste fait un cauchemar.» J’ai aussi joué à Saint-Étienne une date exceptionnellement chaude - une des plus chaudes que j’ai faites - à la salle Jeanne d’Arc. Je m’étais éclaté. C’était en début de tournée, il y a deux ans, j’avais passé un moment inoubliable. C’était vraiment brûlant.

Fournisseur d’excès est votre cinquième spectacle. Comment écrivez-vous vos one-man-show ?

On évite de faire trop dans l’actualité parce que, par définition, elle est périssable. Il faut avoir un socle qui soit un peu intemporel, à partir de là on ajoute de l’actualité. Par exemple, je fais le journal de François Hollande et ça colle aux événements les plus proches. C’est un mélange qui fonctionne.

Pourquoi Fournisseur d’excès ?

Le rire est dans l’excès. Aussi, je trouvais, que surfer sur Internet est une démarche où on passe d’une chose à l’autre, on ne se lasse jamais, c’est mouvant. C’est un point commun avec le one-man-show, on ne s’ennuie pas.

En janvier dernier vous avez frôlé la polémique en évoquant Merah dans un sketch sur François Hollande…

Je ne suis pas polémiste. Etant donnés les spectacles que je joue et les sketchs que j’ai pu faire chez Drucker, je ne suis pas du tout dans ces problématiques là. Certains humoristes polémistes en font un commerce, Dieudonné en joue par exemple, moi je suis vraiment à des milliards de kilomètres de ça à travers mes spectacles. La seule limite que je m’impose est de ne blesser personne. A partir du moment où des gens se sentent agressés par une vanne, je l’enlève. Je ne suis pas là pour réveiller des plaies, pour opposer des publics ou des communautés. Je suis là pour faire rire des gens.

L’humour peut-il désamorcer des tensions ? Par exemple entre les sexes puisque c’est un de vos sujets de prédilection…

Le rapport homme-femme est tellement général et universel que oui, le rire désamorce évidemment les tensions. Je prétends qu’un homme et une femme sont différents et que le quotidien tue l’amour, ce qui n’est pas toujours facile pour les couples. Je suis sûr que ces derniers repartent du spectacle en s’étant tellement marrés que finalement ils trouvent qu’il vaut mieux en rire.

"Les femmes aiment que l'on se moque d'elles à partir du moment où on le fait bien"

Avez-vous un public plus masculin que féminin ?

J’ai plus de femmes que d’hommes je pense. Peut-être parce que les femmes vont plus au théâtre. Et puis elles aiment beaucoup l’humour que je propose car il n'est pas du tout misogyne. Les femmes aiment bien que l’on se moque d’elles à partir du moment où on le fait bien. Je parle des femmes mais je ne les agresse pas. Les vannes misogynes gratuites m’ennuient au plus haut point.

Vous jouez beaucoup avec les spectateurs…

Je pense que le one man show est une comédie à deux personnages dont le deuxième est le public. Je me considère comme un surfeur et le public comme la vague. 

Etes-vous inspiré par d’autres artistes ?

Celui qui m’inspire le plus en ce moment en tant que comédien, c’est DiCaprio. Je suis fasciné par ce garçon depuis Titanic. La carrière qu’il mène, les choix qu’il a faits depuis le début, je trouve ce type brillantissime. J’aime beaucoup les gens qui ont une vraie folie pour interpréter, et une vraie intelligence pour choisir.

Olivier de Benoist,  lundi 10 mars à 20h30, au Centre de congrès de Saint-Étienne

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