Maxi Amérique

Panorama / La 4E édition du Mois Américain, “Minimal / Maximal”, s'intéresse à l'Art Minimal à travers moult expos stimulantes, cris de rockers et autres rendez-vous. Séverine Delrieu


Sur le site de la manifestation initiée et portée par l'équipe du LIA (Lieu d'Image et d'Art) l'orientation de cette nouvelle édition est expliquée : «Minimal/Maximal tente d'explorer à travers des expositions et d'autres interventions artistiques la portée de l'art minimal sur l'art américain d'aujourd'hui, qu'il soit proche ou en réaction à cette période, tout en nous replongeant à la source». Mais avant de détailler le programme, la question légitime que l'on se pose est : qu'est-ce que l'art minimal ? Tous les ouvrages et articles consacrés à ce mouvement le disent : l'art minimal a profondément marqué l'évolution de l'art contemporain, et est à l'origine d'une part importante de la sculpture contemporaine et de l'Art conceptuel. Cet art dit minimaliste est né aux États-Unis au milieu des années 60 en réaction au débordement subjectif de l'Expressionnisme abstrait et à la figuration du Pop art. Il se caractérise, entre autres, par un souci d'économie de moyens, son travail et sa réflexion portent avant tout sur la perception des objets et leur rapport à l'espace. Ainsi, comment les artistes américains actuels se positionnent-ils par rapport à ce mouvement si puissant, qui, justement, naquit aux États-Unis ? Pictural / MusicalAvec six expositions disséminées sur l'agglo, et trois bons concerts la musique et les arts plastiques sont à la fête. On pourra notamment revenir aux sources du minimalisme avec les sculptures à fil de Fred Sandback présentées dans la Tour de L'Isle du Musée de Grenoble. Cet artiste minimal et conceptuel réduit au maximum les moyens utilisés dans ses pièces. Il est présenté comme «une figure radicale et marginale de la remise en question de l'objet d'art qui s'opère dès la seconde moitié des années 60». L'Artothèque présente une série de clichés du photographe William Klein, l'amoureux des grandes métropoles, touche à tout et militant inclassable. Le LIA propose la première exposition française de Johnston Foster, Celebrate the new dark age, des installations et sculptures drôles au premier abord, mais qui se révèlent être des mises en abymes très politiques de notre monde. Dans le lieu d'art contemporain situé sur le campus, Diffusion 138, la découverte des travaux de Seth Price devrait marquer, tout comme ceux de The Art Guys et de l'étonnant Bernard Bruno et sa “peinture murale” à l'école du Baoum. Enfin au CNAC, à voir, une série de vidéos-portraits des années 90 aux USA ; et à écouter Frédéric Martel à propos de culture. L'écrivain Jake Lamar, sera à la Bibliothèque Internationale… Mais ce ne sont que quelques repères d'une manifestation immanquable.4e Mois américainjusqu'au 23 déc, lieux diversDétails en pages agenda


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