BLOG : Classique des classiques.

Samedi 16 Mai


Je m'étais promis de ne pas m'appesantir sur les ratages et déceptions de la compétition, mais un mot sur la douloureuse expérience Bright star : Jane Campion aligne, dans cette pénible évocation de la passion du poète Keats pour une jeune couturière bourgeoise un catalogue de cliches estampilles film littéraire du plus mauvais effet. En gros, tout le monde parle comme des livres et la mise en scène, à l'académisme criminel, souligne ce manque de chair. Mais ou est passée la réalisatrice sensualiste de La Leçon de piano ?Face a ce classicisme frelate, et plutôt que d'évoquer le complexe Thirst de Park Chan-Wook (plein de défauts mais quand même impressionnant) ou Air doll de Kore-eda (plutôt décevant), allons faire un tour du côte des classiques. Avec une putain de claque : Wake in fright de Ted Kotcheff, le réalisateur du premier Rambo qui, en 1970, tournait dans son Australie natale, ce Prisonnier des beaufs buveurs de bière, ce Jacques Rozier chez les rednecks du bush...


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Primeur grenobloise