Slumberland


Seulement quelques objets épars d'un côté du plateau. Et un grand lit au milieu. Point. Pour traiter de la question du rêve, Nicolas Hubert a choisi de faire visuellement sobre. En pyjama blanc, il chorégraphie alors un voyage onirique en prenant soin de décomposer un par un ses mouvements, façon cosmonaute stone en apesanteur. Un spectacle sensoriel, qui serait censé transporter le spectateur quarante minutes durant. Problème : si l'on reconnaît aisément la pertinence de la scénographie (la bande-son jouée en live par Greg Gilg et les lumières de Léo Van Custem y sont pour beaucoup), le propos nous est passé totalement à côté ; ce « théâtre chorégraphique et plastique » tournant méchamment à vide. Dommage, car le pitch basé sur le personnage de Little Nemo issu d'une bande dessinée du début du siècle dernier (en gros, un gosse de six ans qui part chaque nuit à Slumberland, le monde fantastique des rêves) avait tout pour nous plaire. Au théâtre de création jusqu'au samedi 19 décembre.


<< article précédent
Brice Guilbert