L'effeuilleuse

Rencontre avec Emilie Loison alias Mademoiselle Olala, prêtresse du Néo Burlesque ayant à cœur de dispenser sa jolie science dans notre région. Propos recueillis par François Cau


Petit Bulletin : Comment définiriez-vous le New Burlesque ?
Emilie Loison : C'est un mélange des genres entre danse et comédie, avec des musiques modernes et des sujets de notre époque. Ce n'est pas une résurrection du glamour hollywoodien des années 50, même s'il y en a des traces. C'est un striptease qui se veut systématiquement décalé. Comment avez-vous connu cette discipline ?
Lors d'un voyage à Londres il y a deux ans, j'ai vu mon premier spectacle burlesque dans un cabaret et j'ai trouvé ça génial, très drôle. Le burlesque induit ce côté sexy mais jamais vulgaire, une affirmation du pouvoir de séduction féminin. J'ai créé un premier numéro à Londres dans la foulée, la vidéo a tourné sur les sites communautaires, j'ai été repéré par des organisateurs parisiens et tout s'est enchaîné. Vous avez croisé Mathieu Amalric pendant sa préparation du film ?
C'était l'année dernière, au club parisien le Chacha, je faisais la Madame Loyale pendant un show burlesque, on m'avait prévenu qu'il viendrait pour avoir des idées de casting. Sur le moment je ne l'ai pas reconnu, chaque fois que je descendais de scène pour haranguer le public, je le voyais, tout timide avec un air émerveillé, je lui mettais de grandes claques dans le dos pour qu'il réagisse, «Allez quoi, c'est ça le burlesque, il faut être dans l'ambiance !», il me regardait avec de grands yeux… Finalement, il est allé faire son casting aux USA, avec une troupe reconnue dans le milieu, qui fait des choses très intéressantes. Quel est votre planning pour l'année à venir ?
A partir du deuxième mercredi de septembre, sur l'invitation de La Bande à Lyon, je devrais faire une soirée Néo Burlesque par mois au Cintra. Et pour la deuxième semaine de juillet 2011, ce sera carrément un festival sur deux jours consacré à la discipline, qui aura lieu à Grenoble.


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