Pas les oreilles dans sa poche


Comme la plupart des activistes œuvrant à l'irrigation électrique de nos campagnes, les organisateurs du festival Rock'n Poche, «le plus grand festival de rock de Haute-Savoie du monde», ne se prennent pas très au sérieux. En revanche, s'il y a bien une chose sur laquelle ils ne plaisantent pas, c'est leur ligne de conduite, axée sur l'indépendance (Rock'n Poche est autofinancé à près de 90%), le respect de l'environnement (pas le choix, quand on est dans un écrin aussi favorable que la bien nommée Vallée verte) et la valorisation de la scène régionale.

Cette année encore, la vingt-deuxième pour cet événement qui attire désormais pas loin de 10 000 personnes, la programmation s'articule ainsi autour d'autant de "découvertes" que de têtes d'affiche. Parmi les premières, sortent du lot : les filles aux cheveux courts (et aux idées longues) de Mensch, dont nous avons déjà maintes fois loué la rage, Bottle Next (photo) et son folk-rock à haut taux de testostérone et Mû, étonnant fruit de la rencontre d'une pianiste de jazz à la voix suave et d'un beatboxer. Trois duos qui, au contraire des cabotinages de Cali et des sermons vert-jaune-rouge de Raggasonic, ne feront pas tâche au milieu des héros de la pop hexagonale (Granville, H-Burns, Concrete Knives) et des as du jonglage sur platine (Deluxe, Scratch Bandits Crew) invités par l'association Lolypop à se présenter en bas des pistes d'Habère-Poche début août.

Rock'n Poche, vendredi 2 et samedi 3 août à Habère Poche (Haute-Savoie)


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