Nanarland, connexion vers l'improbable du cinéma

Pour fêter la sortie de son premier ouvrage, le « site des mauvais films sympathiques » organise une soirée au Bauhaus ce samedi soir.


Faut-il encore présenter Nanarland, « le premier site web entièrement dédié aux nanars, ces films tellement nuls qu'ils en deviennent hilarants » ? C'est possible, mais comme on l'avait déjà fait de façon assez détaillée dans cet article, rentrons plutôt dans le vif du sujet.

Après pas moins de quatorze années à explorer sur son site web les tréfonds les plus honteux du cinéma mondial de troisième zone, la vaillante équipe de cinéphiles déviants émergée à Grenoble en 2001 a voulu passer à l'étape supérieure. Résultat des courses : après une dizaine de Nuits Excentriques dantesques organisées à Paris, 90 épisodes d'Escale à Nanarland sur Allociné et une poignée de coffrets DVD « différents », l'univers chamarré de Nanarland prend désormais (aussi) la forme d'un livre.

Il était une fois l'histoire parallèle du cinéma

Rédigé par différents membres de l'équipe sous la coordination de François Cau (lui même contributeur de la première heure, mais aussi ancien rédacteur en chef de l'édition grenobloise du Petit Bulletin pour ne rien vous cacher), Nanarland, le livre des mauvais films sympathiques réunit pas moins d'une cinquantaine de chroniques pour la plupart inédites, regroupées par thèmes de prédilection (chefs-d'œuvre du genre, remakes non officiels, monstres, super-héros, films d'horreur, films polissons et cinéma « d'auteur »).

Assorti d'une savoureuse section « Director's Cut » regroupant extraits d'interviews, répliques cultes et visuels inédits, l'ouvrage, somptueusement inconographié et présenté dans un packaging "VHS" du meilleur effet concocté par le Label 619 des éditions Ankama, ne se repose pas sur ses lauriers "collector" pour autant. Véritable plongée en apnée dans une histoire parallèle du cinéma où mannequins en mousse, ninjas hongkongais, punks italiens, mercenaires philippins, super-héros turcs, vigilantes américains, crocodiles géants thaïlandais, mafieux made in Bollywood et flics français en goguette se côtoient dans le chaos le plus total, il témoigne au contraire à chaque page d'une passion pour son sujet frôlant presque la dévotion.

Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, l'ouvrage sera présenté ce samedi dans le cadre d'une soirée spéciale au Bauhaus, où seront diffusés en alternance montages d'extraits projetés lors des dernières Nuits Excentriques et bande son exclusivement composée de musique de nanars. On en salive d'avance.

Soirée de lancement de "Nanarland, le livre des mauvais films sympathiques" (Éditions Ankama), samedi 24 octobre au Bauhaus


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