"Comme des bêtes" : la ferme les animaux

de Yarrow Cheney, Chris Renaud (É.-U., 1h26) animation


Très attendu depuis la diffusion d'extraits révélant "la vie secrète des animaux" (c'est-à-dire ce que les peluches domestiques font en douce lorsque leurs propriétaires humains ont tourné les talons), Comme des bêtes démontre une fois encore le gouffre sidéral séparant une enfilade de gags raboutés à des fins de bande-annonce, d'un long-métrage d'animation ayant de vraies ambitions narratives et développant un univers original (Là-haut ou Vice-Versa, au hasard).

Reprenant sans vergogne la trame de Souris City (avec un soupçon de Volt, star malgré lui, histoire de brouiller les pistes), la paire Cheney-Renaud cultive ici la paresse avec une insouciance de glaneurs dans un champ de patates : puisque tout est déjà sorti de terre, il n'y a qu'à se servir.

L'insupportable voix vrille-tympans de Willy Rovelli (en VF), en tel sur-régime qu'il se révèle incapable de la moindre modulation, achève de vous convaincre que le court-métrage présenté avec en avant-programme (5 minutes de Minions, la dose limite pour ne pas risque l'indigestion) est le meilleur moment de la séance.


<< article précédent
"La Chanson de l’éléphant" : et revoilà Xavier Dolan