« Un Taratata de la scène locale » pour la Cuvée grenobloise 2018

Ce mercredi 31 janvier sort la dix-septième édition de la "Cuvée grenobloise", compilation musicale de l'association Retour de scène – Dynamusic qui a pour noble ambition de mettre en avant les artistes du coin. Avant de découvrir certains de ces talents sur scène dans des concerts estampillés "Cuvée" (dont un gros, façon Taratata donc, au Prunier sauvage le jeudi 1er février), on parle de ce projet avec celui qui le coordonne.


« Avec la Cuvée grenobloise, on cherche à valoriser les projets musicaux isérois par l'élaboration d'une compilation, qui d'ailleurs cette année, petite nouveauté, est un livre-disque » nous explique Pascal Souvignet, coordinateur du projet au sein de l'association grenobloise Retour de scène – Dynamusic. Et quel chouette livre-disque (9€), tout de jaune vêtu, qui présente très bien, en textes et en images, les musiciens et musiciennes retenus par un jury d'une quinzaine de professionnels locaux – des tourneurs, des programmateurs, des membres d'association… « Comme chaque année, on a sélectionné des artistes aux parcours très différents, des professionnels aux débutants. Par exemple, le premier titre de la nouvelle Cuvée est celui de Spaarks, projet tout neuf de deux jeunes. »

Quatorze noms donc (sur quatre-vingt-cinq propositions reçues), dont certains ne sont pas des inconnus à Grenoble. « On s'est récemment imposés une règle : chaque artiste ne pourra pas être plus de deux fois sur la Cuvée. Même si un artiste c'est une chose, un projet artistique c'en est une autre : si le projet est neuf mais vient d'un artiste déjà sélectionné auparavant, il sera traité comme une nouveauté. C'est par exemple le cas cette année avec Quintana, qui a eu de par son expérience de nombreux projets et qui maintenant en défend un en solo, ou encore Xavier Machault, revenu avec un nouveau projet baptisé Pelouse. »

Une compilation et des concerts

Avec cette Cuvée, il s'agit donc de donner une exposition à ces mélomanes plus ou moins novices (la compilation est envoyée à la presse et à des professionnels de la région), mais aussi de les suivre dans leur développement, en les proposant pour des premières parties par exemple. Et d'ailleurs, quels sont les retours de ceux qui étaient sur les Cuvées précédentes ? « Ils sont très divers, cela dépend vraiment comment ils arrivent à s'emparer de cette question-là et comment le projet a pu trouver – ou pas – une réponse de la part du public et des professionnels. L'un des très bons retours que l'on a, c'est le groupe Ma Pauvre Lucette, présent sur la dernière Cuvée, qui est arrivé à avoir une bonne exposition sur Grenoble et a ainsi pu trouver des partenaires beaucoup plus spécialisés que nous sur du booking et du management et du coup atteindre un beau niveau de professionnalisation. »

En attendant que les quatorze de la promo 2018 suivent le même parcours, il faut les écouter sur cette dix-septième Cuvée disponible à partir du mercredi 31 janvier dans quelques lieux (les deux Fnac, O'CD, la librairie Les Modernes et la Bifurk). Une Cuvée qui pourra également se déguster en live grâce à divers concerts rassemblant certains des groupes programmés. Dont un gros (et original) le jeudi 1er février avec huit groupes. « On a essayé de réfléchir avec le Prunier sauvage à une formule de sortie de Cuvée un peu originale. On est donc partis sur une sorte de Taratata de la scène locale, avec toute l'humilité que l'on peut avoir ! Radio Campus sera partenaire de la soirée qui enchaînera les groupes avec dix minutes de concert et dix minutes d'interview pour permettre au public d'en savoir encore un peu plus. » Original, vraiment.


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