Un Black Lilith pour « casser les codes de la discothèque »

Mi-octobre fermait le Vertigo, mythique club du centre-ville qui, pendant 20 ans, a animé les nuits grenobloises. Jeudi 1er mars ouvrira au même endroit le Black Lilith, « bar-club-salle de concert » qui, selon son fondateur Gil Petrizzelli, s'adressera à « tous ceux qui ont envie de sortir mais ne s'y retrouvent nulle part ». Avant d'aller danser, on l'a rencontré pour en savoir un peu plus.


« C'est un bar-club-salle de concert – les trois identités sont importantes – avec lequel je veux toucher les gens axés culture, musique ; art en général. » Voilà comment Gil Petrizzelli, boss du sympathique Café Zimmerman (près des quais, où a été prise la photo de cet article), définit son Black Lilith qu'il va inaugurer ce jeudi 1er mars, dans les murs du feu Vertigo. Un local à l'architecture sommaire que le nouveau propriétaire a souhaité se réapproprier, via la décoration par exemple. « J'ai vraiment envie de faire un lieu sain, sincère, dans le prolongement du Zimmerman mais en mode plus teuf. Et j'ai vraiment envie d'accueillir tout le monde, notamment ceux qui n'aiment pas les clubs en général, qui ont envie de sortir mais ne s'y retrouvent nulle part. »

Lorsque nous l'avons rencontré à une semaine de l'ouverture, les travaux n'étaient pas encore terminés. « On va découvrir les lieux et comment ils seront reçus en même temps que les clients. » Même si, bien sûr, il a une idée de qui viendra au Black Lilith. « Je suis ouvert à tout le monde mais je crois savoir à quoi va ressembler la clientèle : à celle du Zimmerman. Du coup, à mon avis, ça sera plutôt la trentaine et plus, même si bien sûr les jeunes seront les bienvenus. L'idée, c'est vraiment de casser tous les codes classiques d'une discothèque : tu pourras rentrer habillé comme tu veux, avec qui tu veux, à l'âge que tu veux… Le critère de sélection à l'entrée sera juste que les gens arrivent de façon pas trop défoncée et pas agressive. »

« 70% de la programmation sera club »

Et qu'écouterons-nous au Black Lilith ? « 70% de la programmation sera club. Et club veut dire DJ, donc pas forcément qu'électro. » La preuve avec les deux soirées d'ouverture jeudi 1er et vendredi 2 mars, disco-funk puis reggae dancehall. Même si, bien sûr, il ne s'interdira pas des têtes d'affiche électro capables de rameuter les foules, comme DJ Pone, ex Birdy Nam Nam qui sera chez lui le vendredi 16 mars. D'ailleurs, d'autres DJs du même acabit vont être annoncés les prochaines semaines : pas de quoi rentrer en confrontation directe avec des salles comme la Belle électrique ou la Bobine ? « Chaque lieu a sa place dans la ville, ça ne m'inquiète pas du tout et ça ne les inquiète pas non plus je pense. Ce n'est pas les mêmes publics, les mêmes moyens, le même lieu… »

Niveau horaires, Gil Petrizzelli annonce pour l'instant une ouverture du mercredi au samedi (et, parfois, quelques dimanches) à 19h d'octobre à mars, et à minuit d'avril à septembre. Pour une fermeture à 6h du matin, comme un club classique. De quoi lui assurer des semaines bien remplies, puisqu'il continuera aussi à piloter le Zimmerman – les deux établissements sont assez proches géographiquement. Avec, là aussi, un fonctionnement « 100% privé – et ça restera privé pour toujours ».

Le Black Lilith
18 Grande Rue, Grenoble


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