C'est, actuellement, l'un des metteurs en scène et auteurs français de théâtre qui connaît le plus de succès. Un homme capable de jouer ses spectacles dans divers endroits en même temps grâce à plusieurs distributions, et satisfaire ainsi un public littéralement fan. Lui, c'est Alexis Michalik, artiste à qui l'on doit déjà trois "tubes" : Le Porteur d'histoire (2013), Le Cercle des illusionnistes (2014) et Edmond (2016).
Dans son nouveau spectacle Intra muros (2017), on retrouve les ingrédients qu'il affectionne tant, avec ces histoires à tiroirs d'où sortent des retournements de situations scotchants. Mais ce qui pouvait fonctionner précédemment grâce à un fond dense (un bout d'histoire de France dans Le Porteur d'histoire, le cinéma dans Le Cercle des illusionnistes…) tombe à plat cette fois, ce récit sur un metteur en scène assurant comme il peut un atelier en prison devant seulement deux détenus ressemblant plus à un épisode de Plus belle la vie qu'à une grande épopée de théâtre – pour l'épopée, préférez le spectacle Tous des oiseaux de Wajdi Mouawad visible en mai à la MC2.
On constate alors que les ficelles de Michalik sont de plus en plus usées, même si elles tiennent toujours en haleine – et lui rapporteront sans doute d'autres Molières. C'est déjà ça.
Intra muros
Au Théâtre municipal de Grenoble mardi 8 et mercredi 9 janvier à 20h30