"Intra muros" : la petite évasion d'Alexis Michalik

L'auteur et metteur en scène star sera mardi 8 et mercredi 9 janvier au Théâtre municipal de Grenoble avec son nouveau spectacle. Critique.


C'est, actuellement, l'un des metteurs en scène et auteurs français de théâtre qui connaît le plus de succès. Un homme capable de jouer ses spectacles dans divers endroits en même temps grâce à plusieurs distributions, et satisfaire ainsi un public littéralement fan. Lui, c'est Alexis Michalik, artiste à qui l'on doit déjà trois "tubes" : Le Porteur d'histoire (2013), Le Cercle des illusionnistes (2014) et Edmond (2016).

Dans son nouveau spectacle Intra muros (2017), on retrouve les ingrédients qu'il affectionne tant, avec ces histoires à tiroirs d'où sortent des retournements de situations scotchants. Mais ce qui pouvait fonctionner précédemment grâce à un fond dense (un bout d'histoire de France dans Le Porteur d'histoire, le cinéma dans Le Cercle des illusionnistes…) tombe à plat cette fois, ce récit sur un metteur en scène assurant comme il peut un atelier en prison devant seulement deux détenus ressemblant plus à un épisode de Plus belle la vie qu'à une grande épopée de théâtre – pour l'épopée, préférez le spectacle Tous des oiseaux de Wajdi Mouawad visible en mai à la MC2.

On constate alors que les ficelles de Michalik sont de plus en plus usées, même si elles tiennent toujours en haleine – et lui rapporteront sans doute d'autres Molières. C'est déjà ça.

Intra muros
Au Théâtre municipal de Grenoble mardi 8 et mercredi 9 janvier à 20h30


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