Un Microsaloon pour « donner un bon panorama de l'univers de la microédition »

Cinquième édition ce samedi 25 mai pour le salon de microédition à ciel ouvert au succès sans cesse renouvelé, organisé à Grenoble dans les rues Lakanal et Aubert-Dubayet (quartier Championnet) par l'asso RbGp. L'occasion de faire le point avec ses deux fondateurs, Gaëlle Partouche et Richard Bokhobza.


Ce n'est pas une mince affaire que de fédérer un public aussi large autour d'une pratique aussi confidentielle que celle de la microédition. C'est pourtant la gageure remportée depuis cinq ans par le Microsaloon, porté à bout de bras par Gaëlle Partouche et Richard Bokhobza. Une manifestation aujourd'hui bien inscrite dans le paysage, comme l'explique le duo. « Ça reste un événement singulier, mais le fait que ça se passe dehors, dans la rue, en accès libre et gratuit, permet de limiter le risque d'entre-soi. Le public est très passant, très familial, et ça crée un brassage, des discussions, qu'on ne pourrait pas avoir dans un lieu fermé : beaucoup tombent dedans à la sortie du marché des créateurs, on les voit arriver, et 1h30 plus tard, ils sont encore là. C'est là qu'on se dit que c'est gagné. »

Un succès que l'on doit aussi à la programmation. « Il y a du renouveau dans les exposants, on accueille des gens de Grenoble mais aussi de Lyon, de Turin, de Bordeaux, de Lille, de Paris, de Belgique… Certains reviennent d'année en année, d'autres viennent pour la première fois, il y a des jeunes de 20 ans, d'autres de 40/50 ans… On ne synthétise pas tout l'univers de la microédition mais on en donne un bon panorama. »

« Conserver un certain étonnement »

Si cette année encore, de nombreuses animations, ateliers et expositions sont programmés le samedi (on citera en vrac les expos d'Arthur Maserati et du C.R.I.M.E à la librairie les Modernes, des ateliers de sérigraphie textile, de collage et fanzine collectif, de dessin libre et sonorisé ou encore une atelier « lino-claquettes » pour enfants), le Microsaloon s'étend aussi de plus en plus dans le temps, avec l'exposition du collectif Zines of the Zone (jusqu'au 25 mai) et le Cantine Fanzing (jeudi 23 mai de 11h à 14h30), prévus à l'École supérieure d'art et design de Grenoble.

« Investir une rue le temps d'une journée, c'est à la fois excitant mais aussi un peu frustrant. D'où l'idée de s'étaler dans le temps pour créer une forme de continuité, comme on peut le faire dès le mois de janvier avec l'événement Une Belle Saloperie. On a vraiment envie de conserver un certain étonnement, d'inventer de nouvelles formes, de nouvelles surprises… L'an prochain par exemple, on veut vraiment faire les choses autrement, trouver une nouvelle formule, sortir de notre zone de confort… »

Microsaloon
Dans les rues Lakanal et Aubert-Dubayet (Grenoble) samedi 25 mai en journée


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