Brasier rouge toujours ardent !


Du côté de Saint-Brieuc, un célèbre festival de musiques actuelles déclare ne plus avoir les moyens de se payer Orelsan, M ou Placebo à cause de la flambée des cachets d'artistes. Du côté de Grenoble, où depuis deux années consécutives la Fête du Travailleur Alpin s'organise (faute de mieux) sur l'Esplanade, la tendance est aussi aux économies. « On a réduit la voilure avec beaucoup plus de scène locale que d'habitude. Gnawa Diffusion, notre tête d'affiche, c'est un groupe mythique mais d'ici », introduit Bernard Ferrari, régisseur général de l'événement. La maison n'est de toute façon pas du genre à s'offrir une grosse tête d'affiche à 50 000 ou 100 000€ pour remplir absolument.

Amazigh Kateb, leader et porte-parole du groupe Gnawa Diffusion, a dit un jour : « Les Grenoblois, ce sont un peu les Berbères de la France, des montagnards, des gens droits. » Si la maxime est vraie, le public comprendra dans le contexte le choix des organisateurs de modérer l'enveloppe artistique pour rester à l'équilibre financier. Outre les concerts, ce qui continue de faire l'éclat de la fête communiste, ce sont sans conteste les animations, débats de société et moments d'organisation politique festifs à la portée de tous. Loin d'avoir capitulé sur ce plan, le programmateur compte sur une ambiance « revendicative, voire très revendicative ! » 

Fête du Travailleur Alpin les 16 et 17 juin à l'Esplanade, 18€ une journée, 28€ deux jours en prévente


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