Belles Latinas, 6e !


Festival / Des lectures, des soirées musicales, des projections de films, des expositions d'artistes et, bien sûr, des rencontres littéraires consacrées au continent latino-américain : voilà le programme de la sixième édition du Festival Belles Latinas qui se tient à Lyon et dans la France entière, jusqu'au 21 octobre. On remarque avec plaisir la mise en évidence d'une littérature mexicaine très peu connue grâce à la présence de trois écrivains qui viennent tout juste d'être traduits pour la première fois en français : Patricia Rodriguez, Sergio González et Jordi Soler. Avec Les Exilés de la mémoire (Belfond), ce dernier donnait un grand livre sur le parcours de son grand-père, un républicain en exil qui avait traversé les grandes tragédies du XXe siècle : le putsch de Franco, l'internement dans les camps d'Argelès, les démêlés avec la Gestapo, l'installation au Mexique... La dimension politique est d'ailleurs une des caractéristiques des romanciers latino-américains, qui ont hélas de quoi faire, puisque la plupart sont issus de pays au passé douloureux. C'est le cas de l'écrivain brésilien Luiz Ruffato qui, avec Des gens heureux (Métailié), dressait le portrait d'une société en pleine décomposition, mais aussi de la cubaine Mayra Montero à propos de Porto Rico (Le Capitaine des endormis, Gallimard) ou de l'argentin Nestor Ponce qui, à travers une trame policière, donne avec La Bête des diagonales (André Dimanche) un livre éminemment politique. Et que dire de l'hallucinant Rafael Menjivar Ochoa, né au Salvador avant d'être contraint à l'exil, et dont les livres, tous publiés chez Cénomane (le dernier en date se nomme Bref inventaire de toutes les choses), sont de véritables bombes ! Yann NicolLES BELLES LATINASJusqu'au 21 octobreProgramme complet dans l'agenda


<< article précédent
Photo-sensible