La mythologie de Fabien Verschaere


Expo / Exposition surprise à la galerie Métropolis d'un des jeunes artistes français les plus en vue sur la scène internationale : Fabien Verschaere. On avait pu découvrir à Lyon ses «environnements» lors de la Biennale d'art contemporain 2005 et, surtout, lors de son exposition en 2007 au Musée d'Art Contemporain où l'artiste avait créé tout un hôtel-hôpital mi-autobiographique mi-fantasmagorique. On retrouve à la galerie, à travers une vingtaine de dessins et de toiles récents, son univers foisonnant et fébrile, ses innombrables personnages hybrides constituant peu à peu une mythologie personnelle, son humour acide, ses pulsions de mort ou de vie débridées… «La prolifération est l'épicentre de mon activité. Mon travail est vital, complexe parfois, mais toujours fondé sur l'oubli du concept, allant plus vers ma propre vision du monde quotidien. C'est la raison pour laquelle il y a beaucoup de dessins et de pièces, car tout n'est qu'urgence et je dois toujours courir pour ne rien rater des actions qui m'entourent», déclarait l'artiste à l'occasion de son exposition au MAC. Proche par certains côtés de l'univers expressionniste d'Edvard Munch (mais aussi d'Antonin Artaud, de la bande-dessinée…), le style direct, sinueux et coloré de Fabien Verschaere frôle dans l'urgence la tâche, accumule les expériences visuelles, crie et vitupère, éparpille sur le papier ses motifs improbables, croise les genres et les espèces, l'actuel et l'inactuel. Il présente notamment une impressionnante «Parade bleue» où, autour d'une sorte de vulve arborée, s'agglutinent monstres, fantômes, diables, squelettes et autres étranges bestioles. À partir d'expériences et de fantasmes qui lui sont propres, Fabien Verschaere donne naissance à tout un peuple païen, contemporain et vivant. JED«Pour partir en beauté», Fabien VerschaereÀ la galerie MétropolisJusqu'au 30 juin


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