Je te mangerais

De Sophie Laloy (Fr, 1h36) avec Isild Le Besco, Judith Davis…


Marie quitte le domicile familial et s'installe à Lyon pour étudier le piano au Conservatoire. Elle est hébergée par Emma, fille d'une peintre partie à New York. Sophie Laloy fait naître au sein de cette cohabitation un trouble sexuel dont on ne sait d'abord s'il est partagé ou s'il est à sens unique (mais lequel ?). C'est le tout début du film, ce qu'il y a de mieux dans cette première œuvre qui tourne rapidement au grossier, sinon au grotesque. Car une fois les choses éclaircies, le psychodrame sous influence Polanski vire au catalogue de situations éculées mises en scène avec des artifices franchement voyants. Exemple : Emma la stricte glisse dans la névrose tandis que Marie la timide prend de l'assurance, et Laloy souligne cela par un ridicule transfert de chignon qui n'épatera sans doute que les critiques de cinéma. Sans parler d'un troisième acte qui ne sait pas comment finir, et où la faiblesse de l'interprétation de notre pourtant adorée Isild Le Besco éclate au grand jour. CC


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Le Déjeuner du 15 août