Octubre

De Diego et Daniel Vega Vidal (Pérou, 1h23) avec Maria Carbajal, Carlos Gassols, Bruno Odar


Si on ne sait pas grand-chose du cinéma péruvien, une chose est sûre, Octubre n'est pas son meilleur ambassadeur. Personnages au mutisme forcé, mise en scène sèche et cadrages complaisants, ce récit d'un prêteur sur gages abrupt héritant d'un bébé eu avec une prostituée est aussi aride qu'ennuyeux. Étirant leur intrigue famélique sur 1h23 durant une éternité, Diego et Daniel Vega Vidal s'inscrivent pile dans le ventre mou d'un world cinéma pré-formaté pour Sundance Channel. Ils tentent bien de contrebalancer l'absence d'enjeux par un travail simili pictural sur le quotidien, de faire naître un vague écho social parsemé d'humour à froid, mais en vain. Les deux cinéastes répètent ad nauseam une situation initiale dont l'évolution et l'achèvement débouchent sur rien.
JD


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«Des vibrations, des intensités, de l'électricité»