Les beaux gosses


Quand on pense musique canadienne, on se représente une «diva rock'n'roll» pour qui la consommation de quelques grammes de cannabis à Amsterdam est un haut fait de débauche (Céline Dion) et des countrymen régionalistes dont le succès repose essentiellement sur la nécessité pour de trop nombreux étudiants de vivre en colocation (Les Cowboys Fringants). Dans le meilleur des cas, une fanfare christique devant laquelle se signent tous les grands de la pop music (Arcade Fire) et des altermondialistes aphones mais bien équipés en instruments à cordes (Godspeed You Black! Emperor). Il ne viendrait en tout cas à l'idée de personne de voir dans ce pays, à peine plus densément peuplé que la Lune forestière d'Endor, l'un des grands viviers du punk hardcore contemporain. Funeste méprise : de Fucked Up à Billy Talent en passant par les Flatliners, ce ne sont pas les inconditionnels de la démerde et de la spontanéité qui manquent par là-bas. Après les Cancer Bats, qui nous ont mis la tête à l'envers le 30 avril dernier à la Marquise, c'est au tour de leurs potos de Comeback Kid, originaires de Winnipeg et en activité depuis 2002, de venir nous le faire savoir.

Ça se passera dimanche 24 juin au Kao, ils seront en pleine possession de leur moyens (il n'en fut pas toujours ainsi, leur guitariste rythmique ayant du s'improviser chanteur pour palier la démission, en plein avènement, du frontman initial du groupe) et il y aura des sing-alongs rentre-dedans et du downpicking supersonique à tire-larigot. Venez, on sera bien.

Benjamin Mialot

Comeback Kid
Au Kao, dimanche 24 juin




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C'est pas nous, c'est les Murphys