360

De Fernando Meirelles (Ang-Fr-Aut-Brésil, 1h50) avec Jude Law, Rachel Weisz, Anthony Hopkins...


Pour mémo : songer à laisser La Ronde au passé, et se contenter de l'adaptation d'Ophüls, jamais dépassée depuis. Malgré le bien qu'on peut penser ici de Fernando Meirelles, lui confier une énième version de la pièce de Schnitzler n'était pas forcément une bonne idée. Sur les traces d'Innaritu, en plus aimable avec ses personnages, 360 tient du Babel de l'amour.

Film choral mondialisé, ce tour operator du désir, du sexe et des sentiments voudrait être partout, refaire la lutte des classes, parler famille, raconter l'ironie du destin, résumer l'univers à coup de chassés-croisés lelouchiens. Mais il est nulle part, suivant mollement le petit ordre moral du scénario, affaiblissant ses images d'une adéquation balourde entre son montage et son titre (360, la ronde, le monde, etc.). Meirelles découvre le split screen et bricole. C'est fluide, pas moche, le casting international (de Jude Law à Jamel) fait le job. Sauf que tout est publicitaire, pas finaud, survolé et sans enjeux.

Jérôme Dittmar


<< article précédent
Summertime