Lumière s'annonce brillant

Ouverture ce lundi du cinquième festival Lumière, avec d'ores et déjà un engouement exceptionnel lié à la venue de Quentin Tarantino. Mais il ne sera pas le seul invité prestigieux de cette édition… Christophe Chabert


Une heure pour les 3000 places du Prix Lumière, deux pour les 4600 places de la Halle et la clôture du festival. C'est le temps qu'il a fallu pour que les deux séances de Lumière 2013 rendant hommage à Quentin Tarantino affichent sold out, record qui n'est pas lié à la rareté des films présentés — Jackie Brown et Pulp fiction — mais bien à la présence du maître Quentin, sorte de cinéaste-cinéphile-DJ dont on murmure qu'il ira se mettre aux platines du Sucre après la remise de son prix !

Car si certains se lamentent de n'avoir pu récupérer un précieux ticket pour voir leur idole en chair et en os, qu'ils soient rassurés : Tarantino sera omniprésent au cours du festival, dirigeant sa version de la Sortie de l'usine Lumière et allant présenter les films qu'il a choisis dans sa «Proposition», mélange de curiosités absolues — Hitler dead or alive, Le Justicier du Minnesota, western post-Django de Corbucci, Le Spécialiste du même Corbucci avec notre Johnny national, Le Déserteur, film soviétique daté 1939 que Tarantino voulait absolument voir ou Jeunesse droguée, signé par l'étonnant Jack Arnold, cinéaste de L'Homme qui rétrécit et de L'Étrange Créature du lac noir — et de films fétiches — True Romance, qu'il scénarisa pour son ami Tony Scott ou Le Voyou, dont l'adoubement tarantinesque pourrait faire remonter en flèche la cote de Claude Lelouch dans le cœur des cinéphiles. Cette carte blanche donne le ton d'un festival où les découvertes s'annoncent nombreuses.

La vie est Bébel

En attendant, le festival démarre ce lundi — et même vendredi soir avec l'incontournable ouverture du Village dans le Parc Lumière et sa ruée sur le DVD classique où, en général, on laisse notre salaire du mois — par la traditionnelle cérémonie d'ouverture à la Halle Tony Garnier, qui prend cette année des allures d'hommage à Bébel avec la projo en sa présence d'Un singe en hiver.

Jean-Paul Belmondo sera le premier invité marquant du festival, mais dès le lendemain, il y aura du beau monde au cours des séances : l'Art of noir d'Eddie Muller et Philippe Garnier s'offre une ouverture classe avec la restauration du génial Gun Crazy et la présence de son actrice Peggy Cummins ; Jean-Pierre Marielle viendra présenter le documentaire qui lui est consacré ; Pierre Richard accompagnera les films de l'hommage qui lui est rendu — Le Grand blond avec une chaussure noire, La Chèvre et Les Malheurs d'Alfred ; le Belge Joachim Lafosse présentera Scènes de la vie conjugale de Bergman au Comœdia. D'autres suivront — Tim Roth, Gaspar Noé, Luc Dardenne… — pour une édition excitante comme jamais.

Lumière 2013
Du 14 au 20 octobre


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