Notre cher cinéma italien…


Depuis sa réouverture, Écully cinéma multiplie les initiatives réjouissantes, notamment autour d'une thématique audacieuse mariant musique et cinéma. Cette semaine, elle met le cinéma italien à l'honneur à travers une programmation réunissant classiques transalpins et avant-premières, ainsi qu'une série d'animations, de concerts et d'expositions.

Niveau films, donc, on pourra y voir le dernier Daniele Luchetti (Ton absence) et Ali a les yeux bleus de Claudio Giovannesi, précédé d'une excellente réputation et qui sortira sur les écrans à la fin du mois. On est perplexe en revanche sur Stop the pounding heart de Roberto Minervini, docu-fiction autour d'une famille américaine d'adorateurs de la Bible, où les belles images du cinéaste et sa neutralité bienveillante finissent par créer une désagréable empathie pour ces mabouls de la pureté armés jusqu'aux dents — si, comme nous, vous vous interrogez sur le point de vue de Minervini, il en discutera via Skype à l'issue de la projection.

Le plus beau morceau de cette programmation tient cependant aux classiques dénichés par ce festival tout nouveau tout beau : du film trip de Valerio Zurlini Le Désert des tartares, à classer parmi les expériences cinématographiques aux côtés du Convoi de la peur de Friedkin ou de Zabriskie Point d'Antonioni, à Mes chers amis, crépusculaire et néanmoins joyeuse comédie italienne à la réussite partagée entre Pietro Germi — qui décéda avant le tournage — et Mario Monicelli, en passant par deux raretés absolues, La Corruption de Mauro Bolognini et Primavera de Renato Castellani, c'est toute la splendeur du cinéma italien qui défilera sur l'écran d'Ecully…

Christophe Chabert

Ciné Italia
À Écully Cinéma, du 2 au 8 avril


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