Luz 2014

Pedro Almodóvar Prix Lumière, des rétrospectives consacrées à Capra et Sautet, des invitations à Ted Kotcheff, Isabella Rossellini et Faye Dunaway, des ciné-concerts autour de Murnau, des hommages à Coluche et Ida Lupino… Retour sur les premières annonces de Lumière 2014. Christophe Chabert


C'est donc Faye Dunaway qui viendra inaugurer la sixième édition du Festival Lumière à la Halle Tony Garnier le lundi 13 octobre. Actrice mythique, que l'on avait pu redécouvrir à Lumière dans un de ses plus grands rôles — celui de Portrait d'une enfant déchue de Schatzberg — elle présentera la version restaurée de Bonnie and Clyde, classique du film criminel et rampe de lancement d'un certain Nouvel Hollywood dont son réalisateur, Arthur Penn, fut un agitateur discret mais essentiel.

On le sait, Lumière se targue d'être un festival de cinéma grand public et, après le doublé Belmondo / Tarantino de l'an dernier, la barre était placée assez haute en matière d'invités prestigieux. Pour donner le change, le Prix Lumière atterrira donc en 2014 dans les mains de Pedro Almodóvar ; le festival prépare sa venue tout au long du mois de septembre avec une séance spéciale d'Attache-moi — pas forcément son meilleur film, cela dit — et une autre de La Mauvaise éducation précédée d'une conférence. Deux amuse-bouches avant la grande rétrospective de son œuvre et son sacre le vendredi 17 octobre à la Salle 3000 de la Cité Internationale.

 

La vie est (encore) belle

Les deux autres rétrospectives seront consacrées  à Claude Sautet et Franck Capra. Pour Sautet, ce sera une bonne occasion de réévaluer son œuvre, populaire mais très clivante au sein des cinéphiles, et de redécouvrir dans une version restaurée spécialement pour le festival Garçon, le film dont l'échec l'éloigna pendant cinq ans des plateaux de cinéma. Capra, lui, fait autorité en matière de classicisme hollywoodien, même si quelques perles rares se nichent entre ses opus les plus célèbres — La Vie est belle, L'Extravagant Mr Deeds, New York Miami, Mr Smith au Sénat

À l'honneur aussi, dans des registres assez opposés, Isabella Rossellini, Ted Kotcheff, réalisateur de Rambo mais aussi du génial Wake in Fright, cauchemar éveillé dans l'outback australien avec Donald Pleasance dans un de ses rôles les plus déjantés, Murnau, dont deux chefs-d'œuvre muets seront mis en musique à l'Auditorium — Le Dernier des hommes et NosferatuIda Lupino, une des premières cinéastes femmes à Hollywood, et Coluche, avec la version restaurée de Tchao Pantin, sommet du polar français des 80's, plus quelques comédies signées Zidi dont on se demande si elles ont bien vieilli…

En attendant, dès la semaine prochaine, de nouvelles annonces et la liste complète des films qui émailleront ces sept journées — une de plus que les années précédentes — de cinéphilie plus joyeuses que nostalgiques.

Lumière 2014
Du 13 au 19 octobre


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