Werner Herzog, cinéaste des cimes


C'est peut-être l'événement de cette fin d'année cinéma à Lyon : la venue le dimanche 16 novembre à l'Institut Lumière de l'immense Werner Herzog pour présenter deux moyens-métrages documentaires de sa tentaculaire filmographie : La Souffrière (1977), sur les habitants d'un village guadeloupéen qui décident de rester sur leur sol malgré la menace d'explosion du volcan avoisinant, et Gasherbrum (1984), où deux alpinistes décident de gravir l'Himalaya d'une seule traite.

Évidemment, ces deux films sont moins connus que les grandes épopées tournées par Herzog avec son «ennemi intime» Klaus Kinski — Aguirre, Fitzcarraldo ou Cobra Verde. Moins connus aussi que ses commandes américaines, de l'inédit Rescue Dawn au dément Bad Lieutenant : escale à la Nouvelle-Orléans. Sans parler de ces grands documentaires que sont La Grotte des rêves perdus ou Into the Abyss, pour ne parler que de sa production récente.

Il faut dire que l'œuvre de Herzog est labyrinthique, se défiant des formats et des genres, guidée seulement par l'instinct d'aventurier du cinéaste, dont les tournages sont aussi épiques que le résultat à l'écran, et qui n'hésite jamais à aller poser sa caméra là où personne n'est allé jusqu'ici — de la grotte de Chauvet aux couloirs de la mort américains. Sa visite lyonnaise, consécutive à la sortie d'un premier coffret DVD chez Potemkine, est donc fort attendue, mais elle n'est qu'un prélude à la grande rétrospective qui lui sera consacrée début 2015. Et sur laquelle on reviendra en compagnie du maître !

Christophe Chabert

Soirée Werner Herzog
À l'Institut Lumière, dimanche 16 novembre

 


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