Leurs têtes tournent

Des directrices arrivent, le Point du Jour est prêt pour sa transition. Détails.


Point du Jour en suspension

Gwenaël Morin a rendu les clés le 15 août du Théâtre du Point du Jour, cinq ans et demi après son arrivée. Son théâtre permanent aura été une expérience en décalage complet avec la profusion et le zapping pratiqués ailleurs mais a touché ses limites. En dépit des invitations faites au Collectif X, Philippe Quesne, Nathalie Béasse et Yves-Noël Genod, ce lieu a perdu une partie de son public et n'accueillait pas d'autres artistes que ceux cités.

Cette saison, les Célestins y programment huit des neuf spectacles initialement destinés à la Célestine, inondée lors des crues de décembre dernier (une navette par car est mise à disposition des spectateurs chaque jour de représentation).

Début janvier, une équipe artistique sera en place pour qu'une nouvelle saison émerge à la rentrée 2019. Parmi les candidats, figure Julien Poncet (Comédie Odéon) associé à Emmanuel MeirieuGwenael Morin n'a, quant à lui, pas de feuille de route si ce n'est une résidence de création aux Amandiers-Nanterre.


Villefranche refait à neuf

Elle a pris son poste en janvier dernier laissant derrière elle L'Atrium de Tassin qu'elle dirigeait depuis sept ans. Amélie Casasole signe sa première programmation au Théâtre de Villefranche et continue à en faire un lieu incontournable du Rhône.

Preljocaj, Biolay, les directeurs de CDN Arnaud Meunier et Benoît Lambert passent par là mais surtout elle accorde sa confiance non plus à une mais quatre équipes artistiques dont la circassienne Aurélie La Sala (son Départ Flip est une merveille vertigineuse, aussi philosophique que technique). Étienne Gaudillière, observateur des dérèglements du monde est là aussi avec Pale blue dot, [son] autre histoire de Wikileaks (passée par Avignon), comme David Lescot et le duo Julie Rossello-Rochet et Lucie Rébéré dont on attend la suite après le très caricatural Atomic man.


Charlie Chaplin et ses 5C

Après une saison 2017-2018 de transition que Mourad Merzouki avait dû monter au pied levé, le centre culturel communal Charlie Chaplin de Vaulx-en-Velin, rebaptisé 5C, retrouve une directrice, Audrey Levert, formée en administration à l'ENSATT à l'orée des années 2000 et débarquée d'Épinay-sur-Seine où elle était directrice artistique.

La programmation s'avère variée (théâtre, musique, danse... c'est la commande) avec un attachement à aller voir ce qui se passe dans différentes communautés (L'Ombre de la baleine dans une famille judéo-arménienne) et du côté du séisme qui meurtrit la France depuis trois ans grâce à l'humoriste Kevin Razy, qui dézingue les absurdités de certains médias, des tenants des religions alors que Ismaël Saïdi ausculte le radicalisme avec Djihad et Géhenne (sur l'instigateur d'une attaque sanguinaire).


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Les créations de la saison fait maison par les directeurs