Douceurs aux Célestins

Comme à chaque fin de saison, il n'en reste qu'un pour les fêtes : les Célestins qui double la dose (19h puis 21h) avec cette fois-ci deux spectacles plus que prometteurs.


Exit Jamie Adkins et le burlesque lourdigue des Sea Girl, cette année, les spectacles de 19h et 21h des Célestins s'adressent à un seul public qui peut tenter l'aventure en groupe sur les deux créneaux, avec une loufoquerie et une douceur garanties. Sans pouvoir faire de critique faute d'avoir pu voir en amont ces deux propositions, il est évident qu'elles se placent, a priori, du côté de l'enchantement. Dans un premier temps, Aurélia Thierrée (fille de Victoria Chaplin et donc petite-fille du cinéaste,  et sœur du James de La Grenouille avait raison) est à l'honneur. Cette dernière interprète ce spectacle imaginé par sa mère et qui ressemble à leur illustre famille.

Ici une cleptomane est manipulée par les objets qu'elle dérobe et un porte-manteau se met à marcher, des sièges s'esquivent et une robe prend vie. Elle retrouvera sans doute ici ce qui a fait son enfance lorsqu'elle furetait sur les plateaux de ses parents et leur spectacle éternel joué depuis quarante ans, le Cirque Bonjour (devenu Cirque Imaginaire puis Cirque Invisible) où la magie se mêlait à la naïveté et l'étonnement sans cesse recommencé.

Sans voix

Auparavant, vous pourrez voir ce qui s'apparente à la Familie Flöz, mais la compagnie Marie de Jongh n'est en rien allemande ; elle est basque. Avec Amour, créé il y a tout juste trois ans, ces Espagnols ont reçu des prix de théâtre en nombre.

Ils livrent une heure durant une immersion dans la vie de personnages que l'on suit du premier âge à leur vieillesse, portés, ballottés par l'amour. Sans parole, doté d'un masque blanc, les comédiens s'adressent aux enfants dès lors qu'ils ont la patience de découvrir ces drôles d'acteurs au CV costaud : l'un deux, Pablo Ibarzuela, a fait ses armes comme clown au Cirque du Soleil (Dralion). Et la directrice artistique Eliza Sanz a frayé avec l'excellent metteur en scène argentin devenu trop rare ici, Claudio Tolcachir. Mais que ces références n'écrasent pas cet Amour intrigant... !

Amour
Aux Célestins du 14 au 31 décembre à 19h (sauf dimanche à 16h)

Bells and spells 
Aux Célestins du 12 au 21 décembre à 21h (sauf dimanche à 18h)


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