Lyon : le Festival Lumière dévoile sa programmation

À moins d'un mois du début de la 13e édition du Festival Lumière, le programme se dévoile enfin. Conforme aux attentes et à ses habitudes, il convoque des films nouveaux ou en renouveau ainsi qu'un aréopage d'invités de prestige, sans négliger les hommages aux absents.


Évidemment, Bertrand Tavernier pour débuter. Rien n'aurait été possible sans l'ancien président de l'Institut Lumière. Sa disparition au printemps dernier se devait d'être marquée d'une célébration, ce sera une soirée hommage le dimanche 10 octobre. Mais aussi des projections de quelques-uns de ses films piochés dans sa considérable filmographie : L'Horloger de Saint-Paul (1973), Autour de minuit (1986), L.627 (1992), L'Appât (1995), Capitaine Conan (1996), La Princesse de Montpensier (2010)  et Quai d'Orsay (2013) ont été choisis.

Autour de sa figure tutélaire, un vaste menu éclectico-cinéphilique comme il les aimait : de Jane Campion (Prix Lumière 2021) à Gilles Grangier pour la rétrospective du cinéaste français, en passant par Kinuyo Tanaka ajoutant son nom à l'Histoire permanente des femmes cinéastes ou l'Amérique de Sydney Pollack. Mais aussi une foultitude d'invités pour des projections et des masterclass : Bulle Ogier, Paolo Sorrentino et Maggie Gyllenhaal (venus tout droit de la Mostra), Edgar Morin, Nan Goldin et Bette Gordon (pour le film et l'expo Variety), Edouard Baer, Juan Antonio Bayona, Marco Bellocchio et Jeanne Cherhal de retour (mais pas ensemble), Rebecca Hall, sans oublier les avant-premières présentées par les cinéastes La Fracture de Catherine Corsini, Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier, Freda de Gessica Généus, Les Choses humaines d'Yvan Attal, Vortex de Gaspar Noé (avec en sus Françoise Lebrun et Dario Argento, excusez du peu), My Son de Christian Carion.

Célébrations !

Sans pour autant donner lieu à des rétrospectives, des événements sont signalés ici ou là : les 30 ans du Van Gogh de Pialat, les 50 de la naissance de la Blaxploitation avec deux films universellement connus (Sweet Sweetback's Baadasssss Song de Melvin Van Peebles et Shaft - Les Nuits rouges de Harlem de Gordon Parks) ou ceux de la carrière de cinéaste de Eastwood. Fernando Solanas, récemment disparu est aussi salué avec la projection du Sud (1988). Au milieu d'une programmation fouillant 125 ans de cinéma ou presque, on notera encore un très fort contingent de films muets (le pétillant Casanova de Volkoff, La Grève d'Eisenstein, Les Trois Mousquetaires de Fred Niolo, Un Chien Andalou de Luis Buñuel, Le Roi du cirque de Max Linder et Édouard-Émile Violet…), une tonne de classiques imparables permettant de se constituer en dix jours un socle de premier choix (Franju, Welles, Clément, Mocky, Tanner, Corbucci, Scola, Wilder, Pagnol avec le rare et désopilant Jofroi), du spectaculaire avec Devdas ou Outrages, ou encore la Nuit Jurassic Park et les Aventures d'Antoine Doinel… Impossible de tout détailler ; en revanche il est possible d'avoir un avant-goût très complet lors des séances de présentation proposées par l'Institut Lumière la semaine prochaine (lundi 20 à 17h30, 19h15 ; mercredi 22 à 18h30, 20h30 ; samedi 25 à 11).

Festival Lumière
Du samedi 9 au dimanche 17 octobre


<< article précédent
Musée d'Art Contemporain : Delphine Balley, au rythme des rites