Les 13 desserts de Noël de l'Institut Lumière

Des chefs-d'œuvres à grand spectacle, des classiques familiaux, du Technicolor comme du noir et blanc, de la comédie et de l'animation… Le programme de Noël de l'Institut Lumière ressemble à un dessert provençal sans fin dont on veut savourer jusqu'à la dernière miette. Allez-y sans craindre d'avoir les yeux plus grands que le ventre !


À l'affiche depuis la fin novembre, la rétrospective Lubitsch justifiait à elle seule le détour rue du Premier-Film ; elle se révèle le socle d'une programmation pétillante, parfaite pour rassembler les familles autour, non de l'âtre, mais de l'écran d'argent. Toutes ces grandes fresques proposées jadis par la petite lucarne durant cette twilight zone courant d'un réveillon à l'autre, retrouvent leur place (et leurs dimensions) à l'Institut Lumière.

Outre les classiques de saison que sont l'inusable La Vie est belle de Capra (1945) et L'Étrange Noël de Monsieur Jack de Henry Selick (1993), vous pourrez plonger avec délices dans ce roman-feuilleton absolu que Balzac et Hugo eussent aimé écrire, Les Enfants du paradis de Carné (1945), porté par la langue de Prévert et un aréopage d'interprètes la sublimant.

Pour une immersion dans ce que 7e art peut offrir de plus spectaculaire, comptez sur la démesure de Cecil B. DeMille et Sous le plus grand chapiteau du monde (1952), sur l'exotisme à perte de vue magnifié par le 70mm de David Lean dans Lawrence d'Arabie (1962) ou sur l'opéra métaphorique en Techniscope de Sergio Leone pour Il était une fois dans l'Ouest (1969). Sinon, pour un peu plus d'intimité, James Stewart et Grace Kelly vous convient à domicile dans Fenêtre sur cour (1954) d'Hitchcock. Vous pourrez aussi vous dégourdir les jambes avec Forrest Gump de Zemeckis (1995) ou bien vous abandonner à l'insondable mystère des songes, enveloppé par des volutes de Badalamenti, en empruntant Mulholland Drive (2001) au côté de David Lynch.

« Non, Pierre, c'est un gilet »

Pour parsemer de quelques éclats de rire le décor, l'Institut convie Jean-Marie Poiré le 15 décembre et ajoute quatre de ses plus fameuses réalisations : le fort à propos Père Noël est une ordure (1982), le all-star-game Papy fait de la résistance (1983), le touchant Mes meilleurs copains (1989) et le triomphal Les Visiteurs (1993). À noter enfin que le samedi 17 décembre dès 20h30, une Grande Nuit de Noël (anticipée) avec concours de pull — moche — projettera Piège de cristal de McTiernan (1988, Yee-pee-kay !), Le Père Noël est une ordure, Love Actually de Richard Curtis (2003) et Gremlins de Joe Dante (1984, après minuit, donc). Bon, si vous faites le total, vous trouverez davantage que treize films à déguster. Mais quand on aime, on en finit par oublier de compter.

À l'Institut Lumière jusqu'au 31 décembre


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