7 pièces de théâtre à voir en janvier

Ça redémarre extrêmement fort en janvier. On pourrait être au théâtre tous les soirs. Aperçu de qu'il faut cocher.


Le Consentement

Le livre de Vanessa Springora a été une déflagration. Avec une écriture au scalpel, l'éditrice, proie adolescente de Gabriel Matzneff, n'a pas contesté leur histoire d'amour mais écrit à quel point cela n'a pas de sens avec une mineure de moins de quinze ans et surtout comment la société a cautionné ce que la justice punit. Au plateau Ludivine Sagnier mise en scène par Sébastien Davis.

Au théâtre de la Croix-Rousse, du 4 au 7 janvier


Cécile

C'est un spectacle un peu dingue que celui-ci qui lance un mois de théâtre suisse (aussi au TXR). Marion Duval déjà vu dans la géniale pièce pour enfant « Hulul ». Elle parle, elle parle pendant 3h de toute sa vie. C'est parfois long, souvent drôle, éclectique – on est à l'hôpital, dans le domaine du porno, chez elle dans un décor simplissime où elle finit épuisée en peignoir. Attention, expérience !

Au TNG-Ateliers, du 12 au 14 janvier


L'Espèce humaine

Voilà de quoi clore le triptyque de pièces autour de Marguerite Duras au TNP cette saison après le triomphe de La Douleur et Les Imprudents. Cette fois, c'est un acteur fidèle de Jean Bellorini, Mathieu Coblentz, qui met en scène un montage de textes de Duras (La Douleur encore), de Dionys Mascolo et bien sûr Robert Antelme (L'Espère humaine). Dans un contexte dramatique de retour des camps, ré-affirmer qu'il n'y a ni sur-homme ou sous-homme.

Au TNP, du 13 au 28 janvier


Hate radio

Parce que Milo Rau est un des metteurs en scène européen les plus importants de son époque. Parce que ce spectacle-là, créé en 2012, est un de ses chefs d'œuvres. Parce que l'histoire du génocide du Rwanda doit être toujours et toujours ré-entendu. Voilà donc ce spectacle qui se passe dans la cabine de la radio des Mille colline qui fait la propagande du massacre des tutsis. Immanquable.

Au théâtre de la Croix-Rousse, du 18 au 21 janvier

Privés de feuilles, les arbres ne bruissent pas

Pendant que dans la grande salle, janvier accueille des stars qu'il ne faut pas louper (Gaël Faye pour Petit pays et la sublime version d'Iphigénie par Tiago Rodrigues), il faut aller en célestine écouter ce texte de l'autrice quinqua hollandaise Magne van der Berg mis en scène par Pascale Henry. Une écriture très simple de deux femmes d'une cinquantaine d'année qui se préparent, se parent car quelqu'un vient. Sous les phrases très courtes, se nichent l'amitié, la condition sociale modeste. La plus belle promesse de janvier.

Aux Célestins, du 19 au 28 janvier


Oh Johnny

Voici une ode aux fans du chanteur rencontrés par la jeune Liora Jaccotet, tout juste sortie de l'école de la Comédie de Saint-Etienne. Ce projet est né de l'état d'hébétement qu'elle a observé lors des obsèques de Johnny Hallyday, en décembre 2017 et annonce-t-elle, c'est « un spectacle sur la manière dont une passion est exutoire ».

Au Théâtre du Point du Jour, du 27 au 29 janvier


Le cabaret des indociles

Les jeunes femmes du Théâtre Marguerite emmènent dans la réalité aride d'un centre de rééducation de jeunes filles dans les années 50. Trois mineures sont enfermées dans un couvent car elle sont dites "mauvaises filles". Le texte est composé d'extraits d'écrits intimes et de discours médicaux, adaptés sur un mode comédie musicales.

Au théâtre des Clochards célestes, les 28 et 29 janvier


Ellipsis

Mettre l'Iran sur le devant de la scène. Toute fin 2022, sur le pont menant à Perrache à Lyon, Mohammad, étudiant iranien, se jetait dans le Rhône et se noyait pour interpeller l'opinion sur les événements et les luttes dans son pays. L'autrice et metteuse en scène Katayoon Latif, repérée lors des maquettes du prix Incandescence, elle remonte aux manifestations de novembre 2019 dans ce même pays lors qu'elle est déjà élève en France. Les crimes d'Etat sont au cœur de cette biographie fictionnée.

Au Théâtre de L'Elysée, les 28 et 29 janvier


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