Naissance d'un Récif : un nouveau festival jazz à Lyon

Rendez-vous consacré aux combinaisons libres du jazz actuel, le Récif festival investira, du mardi 26 au samedi 30 mars, trois sanctuaires sonores de la ville : le Périscope, le Marché gare et la Chapelle de la Trinité.


La fin du mois de mars marque la naissance de la première édition du Récif festival, événement porté par le Périscope et Baam productions. Un nouveau rendez-vous permettant de faire un état des lieux des recherches libres et hétérogènes propres au jazz.

Un parcours à travers des esthétiques étonnantes avec 39 musiciennes et musiciens provenant du Japon, des États-Unis, d'Afrique du Sud, de Cuba, ainsi que de nombreux pays européens et du territoire national.

Un tour du monde en quatorze étapes

Le départ de ce marathon aura lieu à la maison mère rue Delandine, avec le solo de la batteuse et vibraphoniste Mélissa Acchiardi, musicienne aux multiples projets dont le dernier en date, Oasis boom, a su captiver le public du Kraspek lors la dernière édition du festival Plug & Play

Lê Quan Ninh, percussionniste qui a fait de l'improvisation libre l'axe majeur de sa recherche, et le trio composé par Otomo Yoshihide (fondateur du mythique groupe noise Ground zero), Émilie Skrijelj et Tom Malmendier, promettent un coup d'envoi du festival qui ne décevra pas.

Entre grâce et frénésie

Mercredi, l'écrin baroque de la Chapelle de la Trinité accueillera le talentueux pianiste cubain Harold López Nussa mais également la rencontre entre la bouleversante voix de Celia Kameni et l'élégant piano de Mark Priore.

Le lendemain le solo chimérique d'Anne Quillier annoncera une soirée qui se poursuivra au Marché gare avec le volcanique collectif sud-africain BCUC, auteur d'un indéfinissable mélange de sono mondiale, free-jazz et groove. Pour finir Pambelé, projet croisant musiques afro-colombiennes et sonorités psychédéliques, délivrera le public avec sa transe envoûtante.

Retour au Périscope

Le weekend s'ouvrira avec les paysages obscurs dessinés par Tatiana Paris et l'hybridation entre minimalisme, improvisation et post rock de She's analog, avant de laisser la place à un des noms les plus attendus du festival : Trio grande, projet fortement ancré dans la tradition du jazz de Gilad Hekselman, Will Vinson et Nate Wood.

Sampling is beautiful trio, étonnante rencontre de jazz et hip-hop, ouvrira le bal samedi, cadencé ensuite par le jazz vivifiant de la compositrice et contrebassiste Louise Knobil et son trio.

The Separatist party, dernier projet du batteur étatsunien Mike Reed combinant Don Cherry, Pharoah Sanders, le minimalisme et le krautrock, clôturera un festival qui s'annonce donc intense et composite.

Récif festival
Au Périscope, Marché gare et Chapelle de la Trinité, du 26 au 30 mars 


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