Quelque part entre No country for old men, Fargo ou Burn after reading, Steve Atkinson marche sur les traces des frères Coen. Un homme dévalorisé par tous échoue à se suicider et devient un tueur involontaire tandis qu'une grosse somme est en jeu. De ce postulat, émerge une galerie de paumés (plus souvent antipathiques qu'attachants), ancrés dans une Amérique profonde, en l'état, désuète. La mécanique prenante retient l'attention, même si l'on déplore l'écriture très problématiques des personnages féminins, essentiellement avides d'argent et de sexe. À défaut de personnalité propre ou de propos, LaRoy est un exercice de contrefaçon passablement réussi et totalement anachronique, qui se sauve par sa conclusion relativement noble où l'appât du gain devient in extremis un enjeu secondaire. En salles le 17 avril 2024.